C’est officiel, Manchester City est sacré champion d’Angleterre pour la septième fois de son histoire, après la défaite de Manchester United face à Leicester ce mardi (1-2) et une saison de Premier League à étouffer une concurrence pas au rendez-vous. Reste le sentiment d’une maîtrise absolue pour les joueurs de Pep Guardiola.

C’est presque devenu une habitude et pourtant, c’était loin d’être évident il y a encore dix ans. Manchester City a validé le titre de champion d’Angleterre, le septième de son histoire, son troisième en quatre ans, après la défaite de Manchester United face à Leicester ce mardi (1-2). Et donc le troisième depuis l’arrivée de Pep Guardiola sur le banc des Skyblues. L’épilogue sans surprise d’une saison que les Cityzens auront maîtrisée remarquablement, profitant d’une concurrence il est vraie décevante.

Il n’y aura pas eu match. Du moins pas à partir de la 20e journée, moment qui a vu Manchester City prendre les commandes de la Premier League. Le club ne les quittera plus et ne fera qu’accentuer son avance. Tottenham, Liverpool, Manchester United n’auront fait qu’illusions, entre effet Mourinho qui se délite, usure physique des Reds et manque de constance des Red Devils.

Les adieux au Kun

Après un début de saison délicat, entre fatigue d’une fin de saison dernière éreintante et digestion d’une nouvelle déception sur la scène européenne, Manchester City a retrouvé sa superbe. Avec, comme toujours, Pep Guardiola à la baguette. Avec des choix d’hommes, comme celui d’écarter peu à peu un Sergio Agüero sur une phase descendante et qui va quitter le club sur un sacre, avec tout de même le petit regret d’avoir moins joué.

« Le succès de la saison se trouve dans la qualité et la solidarité des joueurs, saluait Pep Guardiola la semaine dernière en conférence de presse. C’est la première des choses. La deuxième, c’est de ne pas trop penser à ce qui arrive ensuite, simplement au match suivant. C’est ce qu’on a fait. » Dit comme ça, ça paraît si simple… comme le jeu des Skyblues, si limpide, fluide, comme des vagues qui viennent sans cesse se jeter sur des falaises qui s’érodent et finissent pas céder.

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Meilleure attaque, meilleure défense

Pep Guardiola avec Foden et Walker (Manchester City)

Pep Guardiola avec Foden et Walker (Manchester City)

Pep Guardiola avec Foden et Walker (Manchester City) © ICON Sport

Parmi les grands moments de la saison cityzen en championnat, on retiendra une série folle de 21 victoires de rang, stoppée contre… United début mars, avec une défaite 2-0. Quelques claques auront tout de même été distribuées: 5-0 contre Burnley en novembre, même score contre West Brom deux mois plus tard, 4-0 contre Crystal Palace en janvier, 5-2 face à Southampton en mars… Meilleure attaque du championnat malgré un problème de numéro 9 (méforme de Jesus et Agüero) et un Sterling moins tranchant. Meilleure défense, avec une rotation Stones-Dias-Laporte ultra efficace.

Dias, Foden et De Bruyne

S’il ne fallait retenir que trois joueurs, on opterait sans doute pour eux: Ruben Dias, le roc de la charnière mancunienne. Avant la demi-finale aller de Ligue des champions contre le PSG, le défenseur portugais atteignait déjà 4.646 minutes disputées toutes compétitions confondues (avec sa sélection également) sur la saison. Le deuxième joueur de City ayant, à ce stade, le plus joué était Rodri et ses 3.973 minutes, c’est dire que l’ancien de Benfica a gagné ses galons de titulaire.

Après Dias, il y a la révélation Phil Foden. Celui que ses formateurs surnommaient « le nouveau Paul Scholes » a changé de dimension à mesure qu’il grattait du temps de jeu: plus décisif, plus précis dans son placement, plus efficace dans son jeu court, le gamin de 20 ans a été préservé par son coach les deux saisons précédents. « Laissez-lui le temps », répétait en substance Pep Guardiola face à l’impatience des journalistes, qui réclamaient de le voir davantage titulaire. Comme souvent, le technicien catalan a prouvé sa bonne gestion.

De Bruyne et Guardiola

De Bruyne et Guardiola

De Bruyne et Guardiola © AFP

Et puis il y a le joueur à part, le cerveau de l’équipe: Kevin De Bruyne. Celui qui signe sa prolongation sans agent, à coup d’analyses statistiques et de promesses de résultats. Celui qui voit tout avant tout le monde, façon chef d’orchestre d’une équipe sans fausse note. « Quand on me demande de parler des joueurs, de leurs qualités, je réponds toujours la même chose: vous n’avez qu’à regarder. Allumez votre télé et profitez. Kevin… C’est comme un couteau, confiait récemment Guardiola sur Canal+. Quand il décide d’y aller, il voit les passes et le jeu. »

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Déjà couronné en League Cup, le club mancunien a désormais une certitude: celle d’exister – enfin et durablement – face à son voisin United, ogre devenu, ces dernières saisons, maigrelet. Ce n’est pas là le plus mince exploit de Manchester City. Avec en prime un jeu léché, plaisant, porté par un Kevin De Bruyne au sommet de son art et qui vient de prolonger. Les frères Gallagher, fans des Cityzens, peuvent bien nous reprendre un air: « Thank you for the good times ».

https://rmcsport.bfmtv.com/football/premier-league/premier-league-manchester-city-champion-d-angleterre-un-sacre-sans-rival_AN-202105110450.html

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