C’est en reproduisant ce type de performance qu’il gagnera peu à peu le cœur des supporters. Décevant lors de ses cinq premiers mois passés à Arsenal, et pas franchement épargné par les critiques outre-Manche, Nicolas Pépé a peut-être enfin lancé sa saison ce mercredi. Auteur de l’ouverture du score, impliqué sur le second but et poison de chaque instant pour un Luke Shaw totalement dépassé, l’ancien Lillois a été l’un des grands artisans de la victoire des Gunners contre Manchester United (2-0), à l’occasion de la 21e journée de Premier League.
Ce succès, le premier de l’ère Mikel Arteta et le premier à domicile toutes compétitions confondues depuis le 24 octobre, permet à Arsenal de remonter au dixième rang et de se relancer dans la course aux places européennes. Les Red Devils, eux, restent scotchés à la cinquième place, à treize points du podium.
Mettant aux prises deux formations aux dynamiques inverses, ce choc du Nouvel An a été très bien appréhendé par l’équipe la moins en confiance sur le papier. Disposé dans un 4-2-3-1 avec un trio Pierre-Emerick Aubameyang-Mesut Özil-Nicolas Pépé en soutien d’Alexandre Lacazette, Arsenal a donné le ton d’entrée en affichant bien plus d’envie et d’agressivité que son adversaire. En s’appuyant aussi sur un pressing de chaque instant et une intensité retrouvée dans leur jeu, les protégés d’Arteta ont étouffé des Mancuniens en grande difficulté à la sortie du ballon.
Des visiteurs, une nouvelle fois privés de Paul Pogba, qui ont pris un premier coup derrière la tête après seulement huit minutes de jeu. Trouvé par Aubameyang, Sead Kolasinac s’est infiltré dans la surface côté gauche, avant de chercher un partenaire devant le but. Le ballon est revenu en retrait dans les pieds de Pepe, qui a fusillé David De Gea d’une lourde frappe du gauche en première intention. Son troisième but de la saison en championnat.
Sokratis opportuniste dans la surface
Virevoltant, Pépé a bien failli doubler la mise à la 38e en profitant d’une mauvaise relance de l’arrière-garde mancunienne. Mais son tir enroulé est venu s’échouer sur le montant droit de De Gea. L’ailier ivoirien a trouvé un autre moyen d’être décisif quatre minutes plus tard en frappant un corner prolongé de la tête par Lacazette. Surpris, De Gea a repoussé le ballon sur le dos de Victor Lindelöf et Sokratis Papastathopoulos a alors surgi pour expédier le ballon au fond des filets (42e).
A la peine, Manchester United a attendu l’heure de jeu pour amorcer une tentative de réveil. Mais Andreas Pereira, fraîchement entré en jeu, a trouvé le moyen de gâcher un bon travail de Nemanja Matic en privilégiant la puissance à la précision au moment d’armer sa frappe du gauche (59e).
Comme à chaque match anglais, ou presque, le VAR a ensuite fait son apparition. Pas pour signaler ou non un hors-jeu pour une poignée de centimètres, mais pour juger un contact dans la surface entre Aubameyang et Aaron Wan-Bissaka (70e). Verdict: pas de penalty pour les Red Devils.
Solides défensivement même dans leurs temps faibles, les Gunners ont aussi eu des opportunités pour tuer tout suspense en fin de match, mais leur manque de justesse dans le dernier geste a rappelé – s’il le fallait – qu’il leur reste encore beaucoup de progrès à faire pour espérer s’installer durablement dans le haut de tableau. Il leur faudra déjà confirmer les bonnes choses montrées contre une pâle équipe de United lundi prochain face au Leeds de Marcelo Bielsa en 32es de finale de la FA Cup.
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