Parfois, André Villas Boas évite de dire toute la vérité. Questionné mercredi, après OM-Montpellier, sur son choix de mettre Dimitri Payet sur le banc des remplaçants, l’entraîneur portugais a préféré ne pas en faire des tonnes. Probablement pour protéger son joueur, et parce que le sujet était un peu plus embarrassant que la version officielle, AVB expliquera simplement en conférence de presse que son numéro 10 devait travailler pour revenir en forme. Et redevenir le leader qu’il a été, notamment la saison passée. Explication soft, cordiale, sans véritable polémique.
La vraie raison du choix d’AVB n’a pourtant pas été dévoilée. Mais même les petites cachoteries finissent toujours par se savoir un jour. Selon nos informations, Dimitri Payet a fauté, telle est la réalité. D’abord, le meneur de jeu de l’OM n’était pas en grande forme à la reprise de l’entraînement, le 31 décembre. Le staff l’a remarqué, n’a pas trop apprécié, mais sans trop insister. La suite va encore plus agacer André Villas Boas. Le lendemain, 1er janvier, AVB avait donné rdv à son groupe l’après midi. L’entraînement était initialement prévu le matin, mais Villas Boas l’a repoussé pour permettre aux joueurs de réveillonner tranquillement, en famille ou entre amis. Début de la séance: pas de Dimitri Payet!
Payet affirme qu’AVB lui a dit de ne pas s’entraîner car il était en retard
Forcément, son absence a été remarquée et a interpellé le vestiaire. Pour éviter de faire trop de vagues, l’OM a fait en sorte que cet accroc ne fuite pas. Une mise à l’écart du groupe aurait sûrement éveillé les soupçons… Mais dans un souci logique de gestion de l’effectif, et de loyauté envers les autres joueurs, AVB a décidé de sanctionner symboliquement Payet, en le mettant sur le banc pour le match face à Montpellier, au profit de Radonjic, titulaire.
Reste deux questions, aujourd’hui sans réponse claire. La « punition » s’arrêtera-t-elle là? A priori, oui. Payet a participé normalement aux entraînements cette semaine. La sanction pourra, au final, paraître clémente. Mais le but décisif de Payet face à Montpellier, sa réaction d’orgueil, mais aussi son statut dans le groupe ainsi que l’importance des matchs à venir ont semble t’il conduit AVB à ne pas avoir la main trop lourde.
Autre interrogation, importante : Payet a-t-il séché l’entrainement ou était-il en retard? Son entourage, contacté par RMC Sport, disait dans un premier temps ne pas être au courant de cette absence à l’entraînement. Avant d’entrer en contact avec le joueur et d’apporter une précision: « En fait, Dimitri était en retard. Devant ce retard, AVB a dit à Dimitri que ce n’était pas la peine de venir s’entraîner. Jamais il ne se serait permis de sécher un entrainement. » Ceux qui connaissent bien Payet lui reconnaissent un côté un peu imprévisible, mais pas de là à zapper une séance d’entraînement. La célébration pleine de rage de Payet et son regard frondeur envers AVB, peuvent également être interprétés comme le signe que le Réunionnais estime ne pas avoir quelque-chose de grave à se reprocher. Sinon, une attitude profil bas se serait évidemment imposée, même après un but. De son côté, André Villas Boas, sollicité par RMC Sport juste avant l’entraînement du jour, n’a ni confirmé ni démenti notre information. Un peu embarrassé, il a simplement reconnu qu’il y avait parfois des événements liés à l’intimité du groupe, que Villas Bos protège toujours, face aux critiques et aux polémiques. Des accrocs du quotidien qui prennent forcément plus d’importance et de résonance quand il s’agit d’un joueur phare comme Dimitri Payet.
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