Comment allez-vous après avoir été atteinte du coronavirus?
Beaucoup mieux! Je suis rentrée en France auprès de ma famille, je n’ai plus de fatigue. Tout va bien. Mais la période actuelle est un peu compliquée, on est dans l’attente.
Pourquoi avoir décidé de quitter Arsenal?
Tout simplement parce que j’ai eu moins de temps de jeu cette année pour je ne sais trop quelle raison d’ailleurs (en championnat, Manuela Zinsberger a été le choix numéro 1 de l’entraineur Joe Montemurro). Je suis là pour jouer, je suis déterminée, je n’ai pas envie de faire du banc.
Cette seconde saison a-t-elle été compliquée à vivre?
Oui, en toute honnêteté, cela a été compliqué… Mais je ne regrette pas, cela m’a apporté un aspect mental supplémentaire. Il faut toujours retirer le positif même dans les expériences même un peu plus difficiles.
Vous aviez pourtant réalisé une première saison 2018-2019 excellente avec un record de clean sheets (6 matches consécutifs sans encaisser le moindre but)?
Oui, et on finit championnes! Je crois que je suis la seule Française à avoir eu un titre en Angleterre. J’avais joué beaucoup de matchs importants lors de ma première saison. Passer d’une première saison en tant que titulaire à une saison sur le banc sans réelles explications c’est assez difficile.
Quel bilan faites-vous de ces deux saisons?
J’ai vécu deux belles années, c’était une très belle expérience, très enrichissante. L’anglais ce n’était pas trop ça avant, j’ai appris une nouvelle langue, j’ai découvert un nouveau championnat, j’avais à cœur de voir autre chose, de me mettre hors de ma zone de confort. J’aime beaucoup ce championnat d’Angleterre, il est très enrichissant sur le plan du football, et j’ai joué régulièrement la Ligue des champions.
Quel est votre regard sur le championnat anglais? Le niveau est-il plus élevé qu’en France?
Je ne peux pas dire plus fort ou moins fort car cela reviendrait à dénigrer le travail fait en France. C’est plus physique ça c’est sûr. C’est un cran au-dessus en termes de coups, les arbitres ne sifflent pas forcément. Cela ressemble beaucoup à la Premier League. J’aime beaucoup ce type de football, j’aime bien les matchs où on voit un vrai fighting spirit, il y a du très beau jeu.
Le choix de votre futur club est fait même si ce n’est pas encore signé, quels pays ou quels clubs pourraient vous séduire?
C’est acté, je ne rentrerai pas en France, il n’y aura pas de retour. J’ai envie de continuer de découvrir d’autres choses, d’aller là où le vent me mène. Ma carrière a toujours été comme ça, j’aime bien bouger en fait, c’est pour cela qu’on me surnomme la « globe-trotteuse » (sourires). J’aime trop bouger. Je m’exprime bien en anglais maintenant, je pourrais partir un peu partout en Angleterre, ou n’importe où en parlant cette langue. Apprendre l’espagnol, cela pourrait être une nouvelle expérience. Dans chaque pays, où je vais j’ai envie de m’intégrer à la vie locale, et parler la langue c’est la meilleure façon pour s’intégrer.
Votre nouvelle aventure sera-t-elle synonyme de Ligue des champions?
Oui ce sera une nouvelle aventure avec un nouveau club qui participera à la Ligue des champions, du même calibre qu’Arsenal. J’avais à cœur de continuer sur ma lancée avec Arsenal, où il y a un peu de frustration car je n’ai pas pu finir ce que j’ai commencé avec l’interruption de la saison. J’ai besoin d’un feeling, et d’un projet global qui me plait, je suis toujours allée dans les clubs où je sentais qu’il fallait que je vienne.
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