Aucune défaite en Ligue 1 depuis octobre, une deuxième place encore confortée le week-end passé à Rennes (1-0), du jeu, de la bonne humeur… On pensait l’OM sur un petit nuage, prêt à vivre une deuxième partie de saison de folie. Et puis boum. Ce mercredi en conférence de presse, le coach André Villas-Boas a lâché une petite bombe, en faisant bien comprendre qu’il est lassé des contraintes économiques du club, et surpris par certains choix du président Jacques-Henri Eyraud…

Alors que le dirigeant olympien a récemment fait venir dans l’organigramme Paul Aldridge, a priori chargé de prospecter outre-Manche pour vendre des joueurs marseillais, c’est une question sur l’arrivée du mystérieux anglais qui a provoqué la sortie musclée du coach.

« Je suis venu ici pour Andoni Zubizarreta. J’ai dit que mon futur est lié à son futur. »

« C’est une décision prise par Jacques-Henri Eyraud, qu’Andoni m’a expliquée la semaine dernière, a-t-il d’abord glissé. C’est au président de justifier ce choix. Je ne pense pas que ça facilite les ventes vers les clubs anglais, c’est plutôt la compétitivité sportive qui permet aux joueurs de partir, ce n’est pas en mettant un agent ou un conseiller que ça va mieux fonctionner, mais bon… Au président de s’expliquer. J’ai appris cette décision avec surprise, mais je ne veux pas trop la commenter. Si c’est pour aider l’OM à survivre sur l’aspect économique, je peux comprendre, mais pour moi le plus important est de garder tout mon groupe et d’atteindre les objectifs que j’ai dit vouloir atteindre, à savoir la qualification pour la Ligue des champions. »

Et Villas-Boas d’indiquer qu’il n’apprécierait pas, mais alors pas du tout, qu’Aldridge ou un autre évince l’actuel directeur sportif, Andoni Zubizarreta. « Je suis venu ici en premier lieu pour la grandeur du club, en deuxième pour Andoni Zubizarreta, a-t-il poursuivi. J’ai déjà dit que mon futur est intimement lié à son futur. Nous avons réussi à apporter en quelques mois de la stabilité à un des clubs les plus instables au monde, stabilité sportive mais aussi émotionnelle, avec les médias et les supporters. Encore une fois mon intérêt comme entraîneur est de conserver mes joueurs. Jacques-Henri ne m’a pas parlé de ce choix en personne, j’ai lu ses déclarations dans L’Equipe… »

Un début de fracture entre le Portugais et la direction? Possible, oui. D’autant que le technicien est mécontent sur d’autres points, comme de possibles départs au mercato hivernal. « Je savais en arrivant que la situation économique du club était prioritaire à l’aspect sportif, rappelle-t-il. Mais normalement ce qui aide les clubs à vendre ce sont les performances sportives, qui sont au top actuellement. Je pense que l’intérêt du club est donc de maintenir ces performances au top, d’atteindre les objectifs, et ensuite de voir à la fin de saison en fonction des offres. Ce qui me préoccupe aussi, ce sont les prolongations, alors que plusieurs joueurs arrivent en fin de contrat. Il faut donner quelque chose aux joueurs qui font tout leur possible pour atteindre les objectifs. »

Pourrait-il s’en aller rapidement? « Je devrais répondre avec franchise mais je ne peux pas… »

De quoi en venir à la véritable question: Villas-Boas pourrait-il quitter l’OM en fin de saison, même en cas de qualification en Ligue des champions? « Je devrais répondre avec franchise mais je ne peux pas… Je dois faire attention à ce que je dis, souffle-t-il. Vous savez que je suis un homme du monde. J’ai quitté mon poste en Chine payé 12 millions d’euros par an pour faire le Dakar. J’étais aussi plus proche d’aller au Mexique ou en Argentine que de revenir en Europe et à l’OM… Comme je l’ai dit je suis venu ici pour ma relation avec Andoni Zubizarreta. Une fois que vous prenez ça en compte, vous avez votre réponse. J’apprécie beaucoup la France, j’ai été très bien reçu, je suis heureux d’être ici. […] Mais pour moi le foot c’est vivre de belles expériences. Je n’ai pas de limite géographique. Le projet des personnes en poste, les relations de confiance, c’est ça ma façon de vivre. »

Villas-Boas l’a toutefois assuré: il n’a aucun autre club dans son viseur. « Je m’en fous des propositions, lâche-t-il. J’ai toujours des contacts avec d’autres clubs mais ce n’est pas important… Moi je m’intéresse à l’aspect sportif mais aussi humain et culturel. J’avais eu des échanges très intéressants avec les Chivas de Guadalajara au Mexique par exemple. Rebondir dans un grand club, en Angleterre ou ailleurs, je m’en fous. Ce n’est pas ce qui compte pour moi. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-villas-boas-laisse-entendre-qu-il-pourrait-vite-quitter-le-club-1841162.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.