La qualification pour la Ligue des champions est acquise. Mais, pour le reste, l’heure est toujours à l’incertitude du côté de l’OM. En coulisses, les négociations en vue d’une baisse salariale des joueurs n’ont pas encore abouti. L’arrêt du championnat acté, le fait que le dernier paiement des droits télévisuels ne soit pas honoré par les diffuseurs représente pour l’OM un manque à gagner de quasiment 30 millions d’euros.
Jacques-Henri Eyraud n’avait pas caché que, face à cette perspective, le club olympien aurait quelques difficultés à assumer l’intégralité des revenus. Le président de l’OM, qui attend un geste de ses joueurs au-delà du dispositif de chômage partiel dont ils bénéficient depuis le début du confinement, doit faire le point sur ce dossier la semaine prochaine avec l’effectif professionnel.
Villas-Boas imagine une reprise vers la mi-juillet
Les prochains jours en diront plus, également, sur le planning des joueurs et du staff. Un certain flou règne encore, notamment au niveau de la durée du dispositif de chômage partiel qui sera utilisé pour les joueurs. Mais la tendance serait à des congés principalement en juin, et à une reprise de l’entrainement entre le début et la mi-juillet. « On se base sur un début de championnat le week-end du 22 août… Il faudrait au moins six semaines de préparation, avec en plus une batterie de tests médicaux avant la reprise », imagine-t-on, en interne.
« Reprise vers la mi-juillet », c’est en tout cas ce que l’entraîneur André Villas-Boas a donné comme repère aux joueurs. Le coach olympien garde le contact avec ses troupes, souvent pas message audio. AVB attend également de connaitre l’évolution de la crise sanitaire en Europe et particulièrement en France pour réunir si possible joueurs et staff, une dernière fois, avant que chacun puisse souffler un peu… et improviser quelques vacances, au gré du déconfinement.
« Les joueurs sont contents d’être en Ligue des Champions, mais le contexte gâche un peu le plaisir »
L’OM et son staff essaient donc, a minima, de donner un peu de visibilité aux joueurs. « Les joueurs étaient rassurés par l’officialisation du classement et contents d’être en Ligue des champions. Mais dans un monde idéal, ils auraient aimé fêter cela entre eux et avec les supporters. Le contexte est très spécial et gâche un peu le plaisir », reconnait un proche du groupe olympien.
Tout comme l’incertitude qui règne au sujet de la saison prochaine. Quelle ambition pourra nourrir le club en Ligue des champions? Quel impact aura la crise sur le marché des transferts et d’éventuelles ventes de joueurs? Est-ce que cette saison tronquée, avec un goût d’inachevé, pourrait encore plus motiver les joueurs et André Villas-Boas à poursuivre, ensemble, l’aventure? Personne n’est aujourd’hui capable de répondre véritablement à ces interrogations.
Les revenus que rapporte la Ligue des champions et la souplesse que le fair-play financier pourrait accorder à l’OM en cette période de crise inédite ne changent pas véritablement la donne: le club doit vendre des joueurs pour renflouer les caisses et baisser sa masse salariale. Mais de nombreux joueurs olympiens ne sont pas pressés d’aller voir ailleurs, surtout avec la C1 en ligne de mire.
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