Adil Rami ne joue plus beaucoup avec l’OM dernièrement, mais le défenseur international se démène sur d’autres terrains. A partir de lundi, le champion du monde sera ainsi présent sur une campagne de sensibilisation du 3919, le numéro d’écoute consacré aux femmes victimes de violences. Un combat qu’il mène avec Positive Football, le mouvement de l’UNFP, et qu’il a expliqué dans une interview au Journal du Dimanche.
« Cela n’a rien à voir avec ma famille: mon père n’a jamais battu ma mère, assure-t-il. Le déclic s’est produit quand j’étais jeune joueur à Lille, à 21 ou 22 ans. Dans l’entourage de mon ex-petite amie, une femme avait subi ce type de violences et perdu la vie. Cela m’a profondément marqué. Il y a sept ans, je me suis de nouveau intéressé aux femmes battues. Lors d’une soirée caritative, j’ai pris contact avec une association et leur ai dit que je souhaitais les accompagner. On ne m’a pas pris au sérieux. Aujourd’hui, je peux me faire entendre, j’en profite. »
« Je me fiche de ce qu’on dira »
Le Marseillais, qui a participé à l’élaboration de la campagne, espère faire changer les mentalités.
Il donne ainsi sa définition d’un homme viril. « Un homme sensible, qui travaille, qui respecte les femmes comme les hommes, veut-il croire. C’est ma petite philosophie. Je suis pour l’égalité. Je veux rendre ridicule ce type de comportement violent envers les femmes. Le foot est un milieu hostile. Le regard sur vous est parfois violent. Aujourd’hui, je me fiche de ce qu’on dira. Cette campagne, c’est un commencement. […] Sur mon compte Insta, j’envoie trois punchlines pour des bêtises, et tout le monde les reprend! Si ça peut servir à faire passer un message important, tant mieux. »
https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-rami-s-engage-contre-les-violences-faites-aux-femmes-1643548.html