Et si Basile Boli avait abandonné ses partenaires dans la première demi-heure? Lors de la finale de la Ligue des champions 1993 remportée 1-0 contre l’AC Milan, le défenseur a failli être remplacé prématurément à cause d’une gêne à la cuisse gauche.
« On s’est fait balader pendant cinq-dix minutes, à un moment où j’ai senti la douleur », se rappelle l’intéressé dans le deuxième épisode du documentaire OM: folies européennes diffusé ce jeudi 15 octobre dans Transversales sur RMC Sport.
>> Abonnez-vous aux offres RMC Sport pour regarder la Ligue des champions
« Boli reste »
« Il était sorti en pleurs et avait été très marqué psychologiquement par la finale de 1991 (défaite aux tirs au but contre l’Étoile rouge de Belgrade, ndlr) », se rappelle le journaliste Didier Roustan, dubitatif sur la nature exacte du pépin physique. « Je ne dis pas qu’il s’invente une blessure. Mais il somatise tellement d’une éventuelle défaite, qu’il se trouve quelque chose. Il avait sans doute une pointe, mais ça prend des proportions terribles », explique-t-il.
Face à la douleur de Basile Boli, c’est le branle-bas de combat sur le banc de touche. Raymond Goethals se renseigne et commence à préparer un remplacement. « Tapie, c’est là où il fait la différence », insiste Didier Roustan.
Pour être malgré tout au plus près du terrain, tout en étant en tribune, Bernard Tapie utilise un talkie-walkie pour échanger le banc de touche. Le journaliste raconte: « Jean-Pierre Bernès (directeur général de l’époque, ndlr) sur le banc lui dit: «Il veut sortir, on va le sortir». Mais Tapie, en haut, dit: «Boli reste sur la pelouse». Il reste et on connaît la suite de l’histoire ».
https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-quand-tapie-a-empeche-le-remplacement-de-boli-avant-son-but-en-finale-1993-1992002.html