Dans une interview accordée à RMC Sport, Stéphane Lannoy, directeur technique adjoint de l’arbitrage et responsable de la VAR, assure que les officiels du match OM-PSG ont eu raison de ne pas accorder de deuxième penalty à Neymar. Une décision qu’il explique.
« La bonne décision a été prise ». Quatre jours après la victoire 2-0 du Paris Saint-Germain contre l’Olympique de Marseille au Vélodrome, Stéphane Lannoy, directeur technique adjoint de l’arbitrage et responsable de la VAR, affirme sur RMC Sport que les officiels de la rencontre avaient eu raison de ne pas siffler de penalty pour Neymar après son duel remarqué avec Alvaro Gonzalez. « À aucun moment le défenseur marseillais ne touche l’attaquant parisien. Jamais », assure l’ancien arbitre.
L’action litigieuse s’est produite peu après l’entrée de Neymar, survenue à la 65e minute. Au duel avec son meilleur rival dans la surface de l’OM, Alvaro Gonzalez tente une interception du pied gauche. Il semble alors accrocher le pied droit du Brésilien, qui tombe devant Steve Mandanda. L’arbitre Benoît Bastien, conforté par ses assistants vidéo, ne siffle pas faute contre le défenseur espagnol, qui s’est d’ailleurs tordu le genou sur cette intervention. De quoi faire hurler les supporters du PSG.
« À vitesse réelle, je me dis qu’il y a penalty »
« La situation est très claire une fois qu’on a les images et les ralentis », insiste néanmoins Stéphane Lannoy, rappelant au passage la « difficulté » de prendre une décision dans le feu de l’action. « Ce que je remarque, d’abord, c’est que l’arbitre est bien placé. La situation se développe sur le côté gauche de la surface de réparation. L’arbitre est sur son lieu de déplacement – sur sa diagonale, pour les techniciens de l’arbitrage. Il est extrêmement bien placé pour juger la situation », ajoute-t-il.
Au moment du contact, Stéphane Lannoy regarde le match devant sa télévision. « Je suis très honnête avec vous: à vitesse réelle, quand je vois les images, je me dis qu’il y a penalty, admet-il. Puis on nous propose un certain nombre de ralentis. Déjà, je n’ai plus le même avis avec cela. Lundi, je viens au bureau et je commence à voir comment a été travaillée la situaiton sous l’aspect assistance vidéo ».
Pas de contact entre les deux pieds
Il découvre alors que les images utilisées à la VAR apportent plus d’éléments de réponse: « Les caméras utilisées pour checker cette situation particulière montrent que, finalement, le pied de l’attaquant parisien et celui de l’attaquant marseillais sont côte à côte. Aucune image probante ne montre que le défenseur marseillais a marché sur le pied de l’attaquant parisien ».
En conclusion, Stéphane Lannoy est « presque tenté de dire qu’on est à la limite de l’inverse, où c’est presque l’attaquant parisien qui marche sur le défenseur ». Ce qui confirme que l’analyse était « ténue », mais surtout que Benoît Bastien a donc bel et bien pris la « bonne décision ».
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