Sous sa présidence, l’OM n’a pas gagné de titre. Mais Pape Diouf, ancien président du club (2005-2009) mort mardi après avoir contracté le coronavirus, a été l’architecte des futurs exploits de l’équipe quelques années plus tard. Invité du Vestiaire en 2016, le dirigeant s’était réjoui des bons coups mercato qu’il avait réalisés lors de sa présence.
« Une équipe compétitive sans jamais bourse délier »
« On ne peut pas faire que des bons coups, il peut y avoir des mauvais coups, avait-il rappelé. Mais il faut savoir une chose: pendant cinq ans à l’OM (il est arrivé en 2004 comme manager général, ndlr), je n’ai pas reçu un centime de la part du propriétaire (Robert Louis-Dreyfus). Dès que je suis arrivé, il m’a dit: ‘Pape, je suis très content que vous soyez là, mais sachez qu’à partir de maintenant, je ne mets plus un centime dans le club’. »
« On est sorti de la formation classique puisque l’arrêt Bosman rendait obsolète toute forme de formation, avait-il souligné. On a créé ce que j’ai appelé la post-formation: Mandanda (en 2007), Taiwo (2005), Valbuena (en 2006) qu’on a recruté contre 80.000 euros, ou Kaboré (2007). Voilà les joueurs qu’on a pris. On a formé une équipe qui est devenue compétitive sans jamais bourse délier. »
Baky Koné, le transfert qui le rendait sceptique
Il se souvient aussi d’un dossier qui avait suscité du scepticisme chez lui: le recrutement de Bakari Koné, en 2008 en provenance de Nice contre 7 millions d’euros. Malgré des débuts prometteurs, l’Ivoirien s’était progressivement éteint avant de quitter le club en 2010.
« Baky Koné, j’étais un de ceux à l’OM qui ne voulaient pas qu’il vienne, avait-il rappelé. C’est seulement l’entraîneur (Eric Gerets) qui le voulait. Moi, je voulais Ben Arfa que j’ai pris et là, l’entraîneur me dit: ‘Il me faut Baky Koné’. Je me souviens d’une réunion que j’ai eue avec Julien (Fournier, alors secrétaire général de l’OM, aujourd’hui directeur sportif à Nice) en lui disant: ‘où je vais trouver cet argent? Baky, je n’y crois pas.' »
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