OM: les raisons qui ont poussé Villas-Boas a présenter sa démissionner

A deux reprises déjà, il avait agité le spectre d’un départ. André Villas-Boas l’a réitéré une troisième fois ce mardi mais de manière beaucoup plus formelle et claire. Un an et demi après sa nomination, l’entraîneur de l’OM veut partir et l’a expressément formulé à Jacques-Henri Eyraud, son président. Il n’a pas attendu longtemps pour le faire savoir aux médias lors d’une conférence de presse qui restera dans les annales, comme le fut celle de Marcelo Bielsa au soir d’une défaite face à Caen, le 8 août 2015 dès la première journée de L1. 

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Le départ de l’Argentin était plus soudain et inattendu. Celui d’AVB couve depuis de longs mois. En mai dernier, il avait déjà voulu quitter le club après l’annonce des départs d’Albert Valentin et Andoni Zubizarreta, directeur sportif, dont il était proche. Il était revenu sur sa décision après avoir reçu des témoignages de soutien de la part de ses joueurs. Le nomination en janvier 2020 de Paul Aldridge comme conseiller, censé faciliter des transferts sur le marché anglais avait déjà été mal vécue par le technicien.  

Mais il avait composé avec. Le retour des mauvais résultats depuis décembre dernier a de nouveau rapproché Villas-Boas de la sortie. Il s’y est encore dirigée tout seul en se disant à disposition des dirigeants pour un éventuel départ. Il avait déjà ironisé le 26 janvier dernier lorsqu’une question lui avait été posée sur la possibilité de rester jusqu’à la fin de la saison. « Oui, sauf si Pablo (Longoria, le directeur sportif) veut me virer. »

Le mercato a finalement accéléré sa décision. Le recrutement d’Olivier Ntcham, qu’il ne souhaitait pas, ou le départ de Nemanja Radonjic, qu’il a appris tard lundi soir l’ont mis hors de lui. Au point de s’asseoir sur son poste, son amour pour ses joueurs, l’OM, ses supporters et la France. Même La Provence, avec lequel il était entré en conflit en décembre, a eu droit à son mot doux.

« Avant d’aimer l’OM, je suis un professionnel de foot »

Tout le contraire de Pablo Longoria, directeur sportif qu’il ne cite pas mais qu’il vise évidemment. « Avant d’aimer l’OM, je suis un professionnel de foot, a-t-il expliqué. Et il y a quelque chose d’intouchable pour moi, c’est mon professionnel. Quand tu veux me vendre un mec qui n’a rien à avec les caractéristiques par rapport aux autres (noms) qui sont sortis, là, je n’en peux plus. »

« On avait une ligne droite équilibrée dans les salaires, la qualité des joueurs, une bonne cellule de recrutement, ajoute-t-il. Là, ce n’est pas moi et comme ce n’est pas moi, je présenté ma démission. J’aurais pu faire comme d’autre coach, venir en conférence de presse pour préparer le match face à Lens, dire que tout allait bien et attendre d’être viré. Je ne veux pas être viré, je veux seulement partir pour divergence sportive et personnelle. J’ai beaucoup de respect pour Jacques-Henri Eyraud qui doit régler le problème des droits TV. Là, ils ont touché mon professionnalisme et je ne veux faire partie de ça. »

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