C’est un discret sponsor, qui apparaît sur la manche gauche du maillot phocéen depuis quelques mois. En février dernier, l’Olympique de Marseille annonçait la signature d’un partenariat avec la société IQONIQ pour les trois prochaines saisons. Méconnue du grand public (son application ne sera lancée qu’en fin d’année), IQONIQ était présentée par le club provençal, dans un langage cher à Jacques-Henri Eyraud, comme « une nouvelle plateforme de social media et de fan engagement qui cible le monde du sport et du divertissement en fournissant aux fans un écosystème all-in-one qui les récompense pour leur engagement et permet une relation plus riche et plus personnelle avec leur club et leurs héros ».

Jetons virtuels et cryptomonnaies

Bref, une plateforme voulant rassembler les supporters de différentes équipes – IQONIQ est également partenaire de l’AS Monaco, de l’AS Roma, de McLaren F1 ou même du Limoges CSP en basket – pour leur proposer du contenu spécifique, des scores en direct, mais aussi des offres spéciales sur les billets ou les produits dérivés… Jusque-là, rien de problématique.

Mais il y a quelques jours, un article mis en ligne par le site Capital.fr faisait état d’agissements supposément illégaux d’IQONIQ. Selon le média spécialisé dans l’économie, IQONIQ aurait utilisé l’image du club phocéen pour faire la promotion d’une Initial Coin Offering (ICO), une levée de fonds utilisant les cryptomonnaies. En clair, la plateforme proposerait d’acquérir des jetons numériques avec des cryptomonnaies comme le bitcoin ou l’ether, jetons qui permettent ensuite de débloquer des récompenses. Ce qui, écrit Capital, n’est pas permis par la législation française, et passible d’une lourde amende, voire d’une peine d’emprisonnement.

« Nous n’avons jamais fait de promotion de nos jetons en utilisant l’Olympique de Marseille »

Contacté par RMC Sport, le PDG d’IQONIQ, Kazim Atilla, se défend vivement de toute manœuvre contraire à la législation. « Nous n’avons jamais utilisé de sponsor ni sponsorisé qui que ce soit pour promouvoir ou commercialiser une ICO comme mentionné dans l’article, rétorque le dirigeant. D’ailleurs nous ne faisons pas d’ICO mais seulement une vente privée comme vous pouvez le voir dans nos documents. Capital peut seulement faire référence à une petite photo de l’Olympique de Marseille sur notre site, et qui n’a rien à voir avec le sponsoring ni la promotion de jetons. Nous n’avons jamais fait de promotion de nos jetons en utilisant l’Olympique de Marseille. »

Atilla, qui précise que seuls les utilisateurs ayant reçu un code de parrainage ont la possibilité d’acheter les fameux jetons (« nous ne faisons pas la promotion de nos jetons auprès du grand public et certainement pas en France »), va même plus loin en évoquant une tentative de déstabilisation de la part d’une compagnie rivale, à quelques semaines du lancement de son application. Compagnie rivale qui sponsorise de son côté… le Paris Saint-Germain.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-le-sponsor-iqoniq-se-defend-de-toute-manoeuvre-illegale-1995201.html

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