Les images du match de Ligue des champions PSG-Basaksehir (5-1) n’ont pas laissé insensible Basile Boli (63 ans). On ne parle pas du somptueux triplé de Neymar mais de l’arrêt de la rencontre, mardi, après des propos présumés racistes du 4eme arbitre à l’égard de Pierre Webo, le membre du staff du club turc. Le racisme mais aussi le foot amateur, au bord du gouffre à cause de la crise économique liée au Covid-19, sont des sujets qui préoccupent beaucoup l’ancien défenseur central de l’OM et de l’équipe de France (45 sélections). « Oui, il y a du racisme dans le foot, écrit l’actuel ambassadeur du club olympien dans une tribune publiée vendredi dans La Provence. Oui, c’est anormal. Oui, il faut changer cela. Oui, on doit se donner les moyens de le faire. Oui, ça doit se faire dès les premières années de pratique. Et oui, cela concerne les joueurs, les corps arbitraux, les encadrants, les dirigeants, les supporters. »
« C’est à l’intérieur qu’on pourra changer les choses »
Désireux de faire bouger les lignes et d’être dans l’action, celui qui a offert à la France sa seule Ligue des champions de son histoire avec Marseille en 1993 exprime son souhait de s’engager dans la plus haute instance du foot français, la FFF : « Est-ce que j’ai envie de m’impliquer pour changer les choses ? Est-ce que j’ai envie de m’impliquer à la Fédération ? Les vraies questions sont : est-ce que je me retrouve dans ces questions ? Est-ce que je peux être utile ? Est-ce que c’est mon rôle ? La réponse est oui, oui, oui et encore oui ! (…) Je suis persuadé que c’est à l’intérieur qu’on pourra changer les choses. »
Clairement pas derrière Le Graët
Basile Boli brigue-t-il la présidence de la FFF ? Il ne le dit pas. Mais alors que Noël Le Graët n’a pas encore annoncé s’il était candidat à sa propre succession lors des élections présidentielles de mars 2021, l’ex-défenseur central ne sera pas son premier soutien. Boli n’a pas du tout aimé que le dirigeant breton minimise l’impact du racisme dans le monde du foot : « Il n’est pas entendable que le patron de notre fédé donne le sentiment de découvrir ce racisme alors qu’il existe et ronge le monde du foot depuis de nombreuses années », souffle-t-il. Un premier tacle avant d’entrer en campagne ?
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