Les quatre matchs consécutifs sans victoire, toutes compétitions confondues (trois nuls, une défaite), n’ont pas fait perdre patience à Sylvinho. A deux jours du choc face au PSG, dimanche (21h, 6e journée de Ligue 1), l’entraîneur de l’OL a longuement répondu aux questions des journalistes ce vendredi, en prolongeant même le plaisir alors que l’attaché de presse voulait mettre fin à l’exercice. Il a détaillé chaque réponse, sans se départir de son sourire, en passant du portugais, à l’anglais, avec un peu d’italien au passage. Et seulement quelques mots de français.
« Je ne suis pas venu ici pour parler plusieurs langues »
Interrogé sur son aisance linguistique, le technicien a confié sa frustration de ne pas encore pratiquer le langue de Molière, notamment pour s’adresser à ses joueurs qui reçoivent les consignes par le biais d’un interprète. « Ça m’énerve vraiment de ne pas parler français, a-t-il lâché en anglais. J’aimerais me faire entendre avec ma voix, que ce soit clair. L’approche est complètement différente, c’est difficile. Parfois, je parle français, italien ou espagnol. Dans le vestiaire, tu peux parler trois ou quatre langues, certains joueurs ne comprennent pas le français, je leur parle anglais, espagnol ou italien. Je ne suis pas venu ici pour parler plusieurs langues, c’est frustrant pour moi. Je dois apprendre. Entre les joueurs aussi, j’entends parler plusieurs langues. »
« Chaque joueur comprend chaque mot de ce que je dis »
Il a réfuté, en revanche, que la langue puisse provoquer un manque de compréhension des consignes chez les joueurs. « Ça n’a pas de sens, a-t-il assuré. Chaque joueur comprend chaque mot de ce que je dis. Nous avons deux ou trois jours pour préparer un match, nous regardons la vidéo, plusieurs membres du staff sont français. Ils comprennent tous les mots que nous disons. Parfois, on utilise même plusieurs langues pour passer une consigne. »
Présent avant Sylvinho en conférence de presse, Moussa Dembélé a confirmé que la langue n’était pas une barrière. « Non, du tout, a-t-il balayé. On est un groupe où il y a beaucoup d’internationaux. On a tous voyagé. Quand tu es dans un autre pays, l’entraîneur ne parle pas ta langue, c’est toi qui doit t’intégrer. C’est un peu pareil ici même si on est en France. Il ne parle pas français mais on le comprend très bien, il est très bien traduit. »
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