Comment et quand a-t-on appris l’existence de ce tract?

Une petite précision à apporter pour commencer: selon les informations de RMC Sport, il ne s’agit pas d’un tract… mais en fait de l’éditorial du mensuel des Bad Gones, intitulé le « Mauvais Gone ». Dimanche soir, c’est le buzz créé sur les réseaux qui a alerté les autorités. Le premier tweet avec la photo de cet édito a été publié à 20h36, avant que cette image ne soit largement reprise tout au long de la soirée par plusieurs comptes. Aucun document papier n’a en revanche été récupéré hier soir dans le stade, ni lors du nettoyage de l’enceinte. Ce mensuel aurait bien été distribué avant le match, oui, mais à faible échelle. 

Comment ont réagi les instances du foot et l’OL?

A chaud, le président Aulas a émis l’hypothèse d’un dépôt de plainte car l’image de l’OL se retrouve salie par cette affaire. Problème: cet édito semble inattaquable juridiquement. Dimanche soir, dans le PC sécurité du Groupama Stadium, la vice-procureure a indiqué qu’aucune poursuite n’est possible, car aucune personne physique n’est nommée et visée. Moralement, le texte est évidemment condamnable, mais d’un point de vue juridique, il rentrerait dans le cadre de la liberté d’expression.

Après une telle semaine sportive, Jean-Michel Aulas aurait normalement dû rouler des mécaniques, mais le président de l’OL s’est montré très touché, très affecté par cette photo. L’édito l’a tout simplement dégoûté, comme nous l’a confié un proche du dirigeant lyonnais…

Du côté de la Ligue de football professionnel, l’affaire embarrasse, forcément, car là-encore, aucune accroche juridique ne semble possible. Mais selon nos informations, la fameuse photo de l’édito a été ajoutée dans le rapport du délégué du match. La commission de discipline de la Ligue se saisira donc de l’affaire le 3 octobre prochain. Les dirigeants de l’OL seront convoqués pour répondre aux questions de la commission, car le club reste responsable de tous les agissements à l’intérieur de son stade.

Cela n’empêche pas l’OL de mener son enquête en parallèle. Une communication a été établie entre le club et les leaders des Bad Gones pour confirmer qu’ils assument leur publication.

Quant à la division nationale de lutte contre le hooliganisme, rattachée au ministère de l’Intérieur, elle est pour l’instant dans une position d’observation et n’a guère de possibilités d’action à cause du creux juridique.

Comment le perçoit-on à Marseille?

Marseille est visé, mais à aucun moment le nom de l’OM n’apparaît dans le texte… L’attaque n’est que sous-entendue, donc même pour le club phocéen, il est compliqué de réagir. Les quelques leaders de groupe de supporters se montrent d’ailleurs plutôt indifférents à cette affaire. Seule la fameuse phrase en fin d’édito qui nomme la ville « Marseille où règne le Sida » pourrait en réalité être attaquable pour diffamation. Contactée, la mairie de Marseille n’a pas répondu à nos appels pour l’instant.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ol-om-la-commission-de-discipline-de-la-lfp-va-se-pencher-sur-l-edito-des-bad-gones-1529796.html

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