Alors que la mise en place d’un outil de traçage numérique des personnes infectées par le Covid-19 fait débat en France, le gouvernement s’est tardivement prononcé sur une pratique de traçage numérique appliquée au football, et jugée discriminante par un député, il y a 18 mois, à l’occasion d’un derby. Dans les jours suivants le derby remporté (1-0) par l’OL face à l’ASSE, en novembre 2018, le député de la Loire, Régis Juanico, avait alerté les pouvoirs publics dans un courrier adressé au gouvernement.
Les supporters avaient le droit d’acheter des billets
Alors que les supporters stéphanois avaient été, comme il est de coutume lors de cette affiche depuis plusieurs saisons, interdits de déplacement par un arrêté ministériel puis un arrêté préfectoral, l’OL s’était permis d’annuler certains billets de supporters sur la seule foi de l’analyse de leur adresse numérique, « celle-ci comportant des éléments laissant supposer que les intéressés soutenaient l’ASSE », précisait le courriel de Régis Juanico. Le système a finalement été jugé contraire à la loi par le gouvernement, comme le rapporte Le Progrès.
Interrogé par le quotidien régional, Pierre Barthélémy, l’avocat de l’Association nationale des supporters (ANS), explique que « le traçage géographique ou nominatif des supporters par l’OL était illégal, car il ne s’agissait pas d’identifier des supporters faisant l’objet d’une ICS (Interdiction commerciale de stade, applicable aux supporters qui n’auraient pas respecté les conditions générales de vente, NDLR), mais d’identifier les supporters de l’ASSE… qui avaient le droit d’acheter des billets ».
https://rmcsport.bfmtv.com/football/ol-le-tracage-numerique-des-supporters-stephanois-etait-illegal-1919573.html