Il apparaît comme le favori à la succession de Sylvinho. Comme expliqué par RMC Sport, Laurent Blanc va prochainement s’entretenir avec Jean-Michel Aulas, qui cherche activement un entraîneur pour permettre à l’OL de relever la tête après la trêve internationale. Le patron des Gones, qui est par ailleurs entré en contact avec José Mourinho, cherche un grand nom et le « Président » correspond à ce profil. Car s’il n’a plus entraîné depuis trois saisons, Blanc possède un CV qui parle pour lui. Fin connaisseur de la Ligue 1, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France (2010-2012) peut se targuer d’avoir décroché un titre de champion de France sur le banc des Girondins de Bordeaux (2009) et trois avec le PSG (2014, 2015 et 2016). Dans la capitale, le Cévénol a aussi gonflé son palmarès avec trois Coupes de la Ligue, deux Coupes de France et trois Trophées des champions. Paradoxalement, c’est lors de sa dernière année parisienne, avant qu’il ne prenne la porte avec un joli chèque de 22 millions d’euros dans les valises, que Blanc avait sans doute réalisé sa meilleure saison en tant qu’entraîneur.
En plus de signer un quadruplé sur la scène nationale, son PSG avait fait tomber quelques records: le plus grand nombre de points inscrits en Ligue 1 (96), le plus grand nombre de points acquis à l’extérieur (48), le plus grand écart établi par un champion avec son dauphin (31 points d’avance sur Lyon), le plus grand nombre de victoires sur une saison (30), le plus petit nombre de buts encaissés sur une saison (19), la plus grande différence de buts sur une saison (+83) ou encore la plus large victoire à l’extérieur (9-0 à Troyes). Cette saison-là, Paris avait écrasé comme rarement la concurrence en s’appuyant sur un style de jeu qui était devenu la marque de fabrique de Blanc: une défense haute, des latéraux invités à se projeter rapidement vers l’avant, un trident au milieu de terrain chargé de beaucoup permuter et de construire les actions, et une pointe (Zlatan Ibrahimovic) aussi influente dans le jeu que dans la surface adverse. En bref, un jeu léché, mais qui pouvait parfois virer à la possession à outrance. Voire à un jeu stéréotypé, comme ce 12 avril 2016 en quart de finale retour de la Ligue des champions face à Manchester City.
Son 3-5-2 à City reste un boulet
Ce soir-là, le PSG de Blanc avait largement remporté le match de la possession (61%), mais n’avait pas su faire grand-chose avec le ballon. Défaits 1-0 (et donc éliminés) par des Citizens solides à défaut d’être spectaculaires, ses joueurs avaient à la fois manqué d’imagination et d’intensité. Blanc, lui, avait totalement raté son pari en ayant laissé de côté son habituel 4-3-3 pour installer un 3-5-2 qui n’avait pas du tout fonctionné et qu’il continue de traîner comme un boulet trois ans plus tard. Encore aujourd’hui, Blanc est davantage vu par certains supporters comme celui qui a précipité la chute du PSG en Ligue des champions en 2016 avec ce fiasco tactique que comme celui qui a permis au club de la capitale de s’affirmer un peu plus comme une machine à gagner en France. A sa décharge, les Parisiens n’ont toujours pas dépassé le stade des quarts de finale depuis son renvoi. Pire, ils se sont systématiquement arrêtés en huitièmes.
Au-delà du cadre sportif, la dernière saison de Blanc sur le banc du PSG avait également été marquée par la fameuse affaire Periscope. Pour rappel, en février 2016, moins d’un an après avoir écopé une suspension de trois matchs de la part de l’UEFA pour avoir insulté un arbitre dans une vidéo publiée sur Facebook, Serge Aurier avait à nouveau fait parler de lui sur les réseaux sociaux en se moquant ouvertement de Laurent Blanc et de certains de ses coéquipiers sur l’application Periscope. L’Ivoirien avait notamment qualifié Blanc de « fiotte » et assuré que Salvatore Sirigu était « guez ». Que Blanc se rassure, le défenseur de Tottenham ne fait a priori pas partie des joueurs ciblés par l’OL en vue du prochain mercato hivernal.
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