Le scénario du match et l’accumulation des maladresses nîmoises ont eu tôt fait de rassurer Rudi Garcia sur le contenu de sa soirée. Elle fut tranquille. A la fois agitée et sereine, parce que l’OL a su gérer son avantage au score (4-0 victoire finale) et sa très large supériorité numérique, à onze contre neuf avant la pause. Le tout dans une ambiance électrique.
C’est toujours ça de pris en vue d’un match décisif pour la qualification en Ligue des champions la semaine prochaine contre Leipzig. Dans l’optique de ce match, il aurait sans doute été préférable que cette rencontre réponde à un certain nombre de questions. Elles sont restées sans réponse.
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La double exclusion (5e, 40e) en faveur de l’OL aurait dû permettre aux joueurs de Rudi Garcia de s’affirmer plus haut dans la moitié de terrain adverse en seconde période, de maîtriser complètement le match. C’est le contraire qui s’est produit pendant un temps et l’OL, fidèle à ce qu’il montre depuis plusieurs semaines, a terriblement manqué de fluidité dans les mouvements offensifs, d’intensité dans les intentions de jeu et de justesse technique. Si bien que, loin de renoncer, Nîmes a osé quelques incursions dans la surface adverse. Mais il aura suffi aux Lyonnais de patienter, d’insister jusqu’à ce que les réserves adverses s’épuisent.
Depay voit double
Médiocre sur le plan tactique malgré l’ampleur du score, la prestation lyonnaise n’a pas dissipé l’épais brouillard qui jonche le sol d’entraînement de l’Olympique Lyonnais. Les quelques éclaircies, qui se résument au doublé de Memphis Depay (16e, 64e) – le patron de cette équipe incontestablement – et à la nouvelle prestation intéressante de Maxence Caqueret dans l’entrejeu, ne sauraient masquer la pauvreté globale, et constante du jeu lyonnais.
L’OL a pris son temps pour se détacher, et quand ce fut fait, il s’est tout de suite envolé. C’est logique. Nîmes a beaucoup puisé dans ses réserves et son courage a atteint ses limites. Les hommes de Bernard Blaquart s’attendaient à le payer tôt ou tard.
Place au choc contre Leipzig
La sanction est tombée peu après l’heure de jeu, quand Memphis Depay a ajusté Bernardoni d’une demi volée parfaite de l’extérieur du pied droit avant que le revenant Houssem Aouar n’y aille de sa propre réalisation (71e), moins spectaculaire. Joachim Andersen a participé à la fête avec un deuxième but personnel pour Lyon (79e), le tout premier en Ligue 1.
De quoi redonner le sourire aux joueurs, mais pas forcément plus de certitudes avant une semaine décisive sur la scène européenne. Pour Nîmes, cela fait dix buts encaissés en deux journées, et autant de matches consécutifs sans victoire en Ligue 1 qui mettent Bernard Blaquart, l’entraîneur, dans une posture très inconfortable.
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