Le communiqué est tombé le 23 juin. Malgré un contrat qui courait jusqu’en 2023, le Nîmes Olympique et Bernard Blaquart « ont décidé d’un commun accord de mettre fin au contrat de travail qui les liait. » Une séparation douloureuse pour le technicien gardois, remplacé par son adjoint Jérôme Arpinon.

Un peu plus d’une semaine plus tard, l’intéressé peine toujours à réaliser: « Cela fait drôle de ne pas reprendre une saison mais je ne me sens pas capable, aujourd’hui, d’être tous les jours sur le terrain, je n’ai plus l’énergie nécessaire », confie-t-il ce vendredi au Midi-Libre laissant planer le doute quant à une possible retraite définitive (« si d’ici un an, je n’ai pas repris, je ne reprendrai jamais »).

« Dès le début je n’ai pas senti le soutien requis à l’intérieur du club »

Cette usure psychologique s’explique en partie par les fortes tensions en interne. Et les rapports conflictuels avec sa direction, notamment avec son président Rani Assaf: « Dès le début je n’ai pas senti le soutien requis à l’intérieur du club, je me suis trouvé isolé, regrette Bernard Blaquart. Nîmes avait pris énormément de risques en laissant partir autant de titulaires. Surtout, on n’avait pas les atouts pour rebâtir. J’ai eu l’impression de me battre sans arme, d’où la lassitude, l’impuissance ressentie surtout, alors qu’avec le staff, on travaillait, on estimait faire ce qu’il fallait. »

Une reconversion au coeur des tensions avec Assaf

Si l’ancien coach du NO salue le soutien de ses joueurs, il pointe du doigt l’absence d’une vraie politique de formation et digère mal, d’un point de vue personnel, le fait que son président ne lui ait pas fait de proposition de reconversion au sein du club comme il le lui avait pourtant annoncé l’hiver dernier: « Il m’a effectivement annoncé qu’une reconversion n’était pas possible, d’où les petits tiraillements (sic) qui ont suivi, souligne-t-il. C’est ce qui me gêne le plus aujourd’hui, cette proposition de reconversion qui est tombée aux oubliettes. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, c’est bien ce que l’on dit, non? »

Toujours au sujet de son ancien patron, Blaquart reconnait que « ce n’était pas l’amour fou, tout le monde le sait. » Puis de tempérer: « On n’a pas su se connecter, je ne suis pas arrivé à rentrer dans son monde et lui dans le mien. Je suis déçu mais je ne lui en veux pas, c’est sa façon de fonctionner. Je ne vais pas le critiquer car les résultats lui donnent raison à 100%. C’est un président qui a fait monter le club en L1, un président qui gagne de l’argent, un président qui a un projet de nouveau stade, il a tout bon. Après, sur la manière, on peut discuter… » Nîmes, 18eme de Ligue 1, doit sa survie dans l’élite à l’arrêt prématuré du championnat et l’absence de barrages.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/nimes-blaquart-regle-ses-comptes-avec-ses-dirigeants-1942922.html

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