La scène est surréaliste et résume assez bien son match. Mascherano, le visage fortement ensanglanté avec des entailles à l’arcade et à la joue, courant et aboyant sur l’arbitre sur près de 50 mètres. Face au Nigeria ce mardi (2-1), le milieu de terrain argentin a galopé, vociféré, taclé maladroitement, relancé approximativement, et saigné abondamment. Une guerre plus que du foot. Dans un match à la vie à la mort que l’Argentine devait gagner ou mourir.
Les Bleus vont peut-être se régaler… mais ils peuvent aussi trembler
Mascherano a fait un match sale. Il a provoqué un penalty pour un ceinturage, certes très sévère, qui a failli envoyer les siens directement vers la sortie. Et il s’est dépouillé dans de la basse besogne pendant 90 minutes, alors que les artistes Dybala et Agüero rongeaient leur frein sur le banc. Maintenu incompréhensiblement sur le terrain malgré tout le sang sur sa joue, l’Argentin a fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Certains louant son abnégation, d’autres déplorant son niveau technique innommable.
La France est prévenue. En huitième de finale, elle croisera un joueur – s’il est reconduit – en mission et prêt à tout. Si ce mardi, le sang et la sueur étaient de son côté, les larmes, elles, étaient bien du côté nigérian. Talon d’Achille ou arme de destruction massive? Réponse samedi à 16h face aux Bleus.
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