A quelques heures du coup d’envoi de Nice-PSG (ce dimanche 13h), les rues autour de l’Allianz Riviera sont vides. A l’approche de ce match de prestige, elles le resteront. Vendredi, le maire de Nice Christian Estrosi et le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, ont annoncé des mesures restrictives suite aux propos d’Olivier Véran qualifiant Nice de ville où « la côte d’alerte avait été atteinte quatre fois ». Parmi les nouvelles mesures, la jauge des grands évènements est passée de 5.000 personnes à 1.000 personnes.
Dans ces conditions, le club a de suite annoncé le huis clos pour la rencontre de prestige face au PSG. Un nouveau coup dur pour les supporteurs. « On essaie de le comprendre mais j’ai du mal. C’est comme si on donnait un cadeau de Noël à un enfant et qu’il n’avait pas le droit d’y toucher », regrette Sandrine, encore heureuse il y a quelques jours lorsqu’elle a reçu son billet pour cette 4e journée de Ligue 1.
« Il y a eu un sondage de fait par mail auprès des supporters: 5.000 ou huis clos? La majorité a choisi les 5.000. C’était le premier arrivé le premier servi. Mercredi, le club devait imprimer les places et jeudi on pouvait aller les chercher mais au moment d’y aller j’ai reçu un message comme quoi il fallait attendre la décision du préfet. Hier, on a appris qu’on jouerait à huis clos. »
Un huis clos total pour l’équité du sport
Devant l’Allianz Riviera, Alain, maillot de Dante sur les épaules, est sacrément remonté. Habitué du stade depuis ses 7 ans, il en a aujourd’hui 63 et ne comprend pas l’inégalité des mesures prises sur le territoire. « Pourquoi dans certains stades on met une jauge à 5 000 et nous, deux fois de suite, c’est à huis clos? Soit on met tout le monde à huis clos, soit c’est personne! Je parle pour l’ensemble des fans de l’OGC Nice, certains se saignent pour aller voir des matchs. On s’en doutait du huis clos mais que ce soit pour tout le monde pareil, c’est tout! Je prends ça comme une dictature, on nous interdit tout, ça devient pesant. C’est ça le pays de l’égalité et de la fraternité? Non, je ne suis pas d’accord! »
A côté de lui, Christophe, attaché au club depuis ses 4 ans, semble d’accord: « Je suis venu au stade en tram, il est bondé et là il n’y a pas de jauge donc on se pose certaines questions. Dans un stade de 33.000 places on peut quand même mettre plus de 5.000 personnes ou alors pour l’équité du sport, il faudrait que tout le monde joue à huis clos. Pourquoi Nice et Bordeaux et les autres peuvent avoir des supporteurs? »
Alain, lui, est en retrait. Abonné depuis une quinzaine d’années, il comprend les raisons sanitaires et voit encore plus loin: « Je pense qu’on n’est pas près d’aller revoir un match à l’Allianz Riviera au moins pour cette année et c’est peu dommage sachant que la Coupe d’Europe va démarrer dans même pas un mois. » La déception est commune, le programme de dimanche l’est aussi. Ce sera supporter les Aiglons… mais devant la télé.
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