La ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a condamné les incidents « intolérables » survenus lors du match entre Nice et Marseille et a trouvé normal que les joueurs de l’OM se défendent.
« Ces incidents sont une insulte pour le football. » Invitée de BFM TV ce lundi, Roxana Maracineanu n’a pas caché son indignation face aux violents évènements survenus lors du match entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille, en marge de la troisième journée de Ligue 1, dimanche soir. La ministre déléguée aux Sports a notamment soutenu la réaction des joueurs phocéens, qui se sont défendus après avoir subi des jets de bouteilles.
« Ils ne signent pas pour se faire insulter »
« Encore heureux qu’ils se soient défendus, a soutenu Maracineanu. Sur un match où on s’en prend aux joueurs et aux arbitres, c’est normal qu’on réagisse. On va laisser les joueurs se faire insulter, se faire jeter des bouteilles pleines d’eau ? Non, ce n’est pas possible. » Lors du match, Dimitri Payet a rétorqué après un énième projectile lancé dans sa direction, renvoyant des bouteilles dans la tribune, ce qui a été l’élément déclencheur de l’invasion de terrain et des échauffourées qui ont suivi.
« Les joueurs sont là pour faire du jeu, a poursuivi l’ancienne nageuse. C’est aux forces de sécurité, au club qui reçoit et aux supporters d’être responsables et aux dirigeants de ces clubs de faire en sorte que ça se passe bien. […] Ils ne signent pas dans les clubs pour se faire insulter et se faire taper dessus. La bagarre n’aurait jamais dû avoir lieu, c’est normal qu’on réagisse quand on se fait attaquer. »
Prête à « rouvrir le dossier » des interdictions de stade
Maracineanu a fermement condamné les incidents, qu’elle a qualifié d’ »intolérables ». « C’est évidemment regrettable, étant donné le temps que nous avons passé à suivre des matchs sans spectateurs, sans encouragements, a-t-elle regretté. Voir ça dès les premiers matchs de football, ça fait de la peine. La première condition pour qu’un match se déroule, c’est que la sécurité des acteurs sur le terrain soit assurée. Ça n’a pas été fait hier à Nice et j’espère que l’enquête qui en suivra, qu’elle soit disciplinaire ou pénale, permettra de désigner les coupables et de les sanctionner comme il le faut. »
Pour ce qui est des sanctions, la ministre n’a fermé la porte à rien, expliquant rester en « contact serré » avec Vincent Labrune, le président de la Ligue de Football Professionnel, qui partage la « même ligne de conduite qu’elle ». « Il faut qu’il y ait des pénalités pour le club en question, pour que ça touche les passionnés de l’équipe, a-t-elle insisté. Le huis clos, ça peut avoir un impact, mais on l’a tellement connu pendant des mois que les clubs s’y sont habitués. Les interdictions de stade, je suis prêt à rouvrir ce dossier, si toutefois on trouve les responsables, ceux qui sont rentrés sur le terrain et ont lancé des projectiles. »
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