Avec un président connu pour sa propension à se séparer de ses entraîneurs, Christian Gourcuff peut aujourd’hui s’inquiéter pour son poste. Déjà giflé par l’OM le week-end dernier (3-1), son FC Nantes a sombré ce dimanche face à des Strasbourgeois (0-4) qui restaient pourtant sur quatre matchs sans victoire en Ligue 1. Pointés à la 14e place au classement, les Canaris continuent de glisser dangereusement vers la zone rouge.
« Ça doit servir de point de révolte et de réaction, sinon c’est du suicide »
« On connaissait l’enjeu, on avait bien préparé ce match. Quand ça se termine comme ça, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Dans ces situations, soit on plonge, soit on remonte. Ça ne peut pas être pire que là. Ça doit servir de point de révolte et de réaction, sinon c’est du suicide », a lâché Gourcuff en conférence de presse. Nommé en août 2019 en remplacement de Vahid Halilhodzic, le technicien breton de 65 ans semble sur un siège éjectable.
« Est-ce que je serai là au prochain match (dimanche prochain contre Dijon) ? Posez la question aux personnes à même de répondre. J’ai un contrat (jusqu’en juin 2021). Je ne vais pas refaire l’historique de ma venue, je suis venu ici pour donner un coup de main. Je suis au service du FC Nantes, j’essaie de faire du mieux possible. Il y a des moments où c’est plus difficile. Si je ne conviens pas à la situation, ce n’est pas un souci. Dans ma situation et la façon dont je suis venu, ce serait encore moins un souci », a-t-il affirmé, donnant l’impression d’être marqué par ce nouveau revers.
« La clé, ce sont les joueurs qui l’ont »
Dépassés sur chaque offensive adverse, sans idées et inoffensifs, ses joueurs n’ont rien proposé face aux Strasbourgeois. Auraient-ils lâché leur coach ? « Quand on voit la prestation de l’équipe, on peut s’interroger sur les prestations individuelles. Les joueurs ne sont pas à leur niveau. Il faut détacher le problème par rapport à moi. Le problème c’est l’avenir du club. Il ne faut pas qu’ils jouent contre leur camp, ce serait embêtant. Il faut être très prudent dans l’analyse. Il y a une forme de paralysie, de nonchalance quelque fois. On peut interpréter ça différemment. Il y a un problème de confiance. Je ne peux pas dire que c’est volontaire », a réagi Gourcuff.
Selon lui, « la clé, ce sont les joueurs qui l’ont ». « C’est une question de volonté, d’ambition. (…) Vous avez vu le match, surtout sur la deuxième mi-temps il y a de l’impuissance. On a essayé de jouer sans être dangereux. Les changements n’ont pas apporté grand-chose. Les aspects individuels passent au second plan, la priorité c’est le club », a-t-il insisté. Les prochaines heures s’annoncent agitées sur les bords de l’Erdre et pourraient voir Waldemar Kita remettre en marche sa lessiveuse à entraîneurs.
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