Il n’avait plus connu ce sentiment depuis le 2 juin 1993. Celui de prendre place sur le banc d’une équipe de première division. Il était alors à la tête de Lyon. Pour les plus jeunes, rappelons qu’à cette époque l’OM devenait le premier club français à soulever la Ligue des champions, « Les Visiteurs » cartonnaient au cinéma et Emmanuel Macron n’avait pas encore obtenu son bac. Bref, un autre siècle, un autre monde.

Un 4-4-2 et le retour de Coulibaly

Vingt-sept ans après sa dernière sortie dans ce rôle, Raymond Domenech a fait son retour ce mercredi soir comme entraîneur de Ligue 1. Aux commandes d’un FC Nantes en pleine déprime. Une formation en chute libre qui pour tenter de se relancer a donc misé sur l’ancien sélectionneur des Bleus, provoquant encore un peu plus la colère de supporters déjà désabusés et qui rêvent de voir Waldemar Kita s’en aller.

Huis clos oblige, ils n’étaient pas à la Beaujoire pour les grands débuts de leur nouveau coach. C’est par un nul face au Stade Rennais (0-0) que son aventure a débuté dans un derby breton comme toujours très attendu.

Pour sa première composition d’équipe, Domenech a opté pour un 4-4-2 avec un duo d’attaquants composé de Randal Kolo Muani, moins en vue ces dernières semaines après un début de saison très encourageant, et Kalifa Coulibaly, titulaire pour la première fois depuis ce pauvre 0-0 concédé à Bordeaux le 21 août. Côté rennais, Julien Stéphan avait choisi de laisser sur le banc Eduardo Camavinga et Mbaye Niang. Il faut le dire, ce derby a déçu. Pourtant en confiance avec quatre succès obtenus avant la pause hivernale, les visiteurs ont manqué de tranchant pour bousculer des Canaris plutôt solides sur le plan défensif mais encore trop peu inspirés offensivement.

Deux équipes trop frileuses

Ce sont toutefois eux qui se sont procurés l’occasion la plus dangereuse de la première période avec un face-à-face entre Imran Louza et Romain Salin remporté par le portier rennais (15e). Dominateurs, les Rennais ont connu un déchet important à la construction et à l’approche de la surface adverse. Même constat pour des Nantais trop frileux. Calme dans sa zone technique, Domenech a au moins dû se réjouir de voir ses joueurs multiplier les efforts défensifs. Pour le reste, il faudra montrer beaucoup plus pour s’éloigner de la zone rouge dans les semaines à venir.

Stéphan a bien tenté d’apporter un peu plus de technique à son équipe en lançant après l’heure de jeu Niang et Camavinga à la place d’Adrien Hunou et Clément Grenier, qui a échappé au rouge en première période après avoir laissé traîner son pied sur la cheville de Louza (25e). Un coaching qui n’a pas porté ses fruits. Pas plus que celui de Domenech qui a fait entrer Fabio, Kader Bamba et Simon. C’est Coulibaly qui a bien failli débloquer son compteur cette saison d’une tête puissante au point de penalty (81e), avant un ultime temps fort rennais. Sur le plan comptable, Nantes (9 matchs de suite sans victoire) perd une place avec le carton de Strasbourg contre Nîmes (4-0) et se retrouve 17e. Rennes reste au pied du podium.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/nantes-rennes-domenech-commence-par-un-nul-dans-un-derby-decevant-2027228.html

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