Mort de Sean Connery: Lionel Charbonnier se souvient d’un personnage « très attachant »

Sean Connery, l’homme qui aimait le football. Plus célèbre serviteur de sa Majesté dans le rôle de James Bond, l’acteur décédé à l’âge de 90 ans, ce samedi aux Bahamas, est devenu une star internationale en costume d’agent secret. Ce que le grand public sait peut-être un peu moins, c’est qu’il était un sportif remarquable et un passionné de ballon rond, supporter déclaré des Rangers, dans son Ecosse natale.

« On le voyait assez souvent, il était très proche de Mister (David) Murray, notre président », se souvient Lionel Charbonnier, qui a vécu pendant trois ans à Glasgow l’une des expériences les plus intenses émotionnellement de sa carrière (1998-2001).

Charbonnier: « Il s’excusait presque d’être là »

L’ancien gardien de l’AJA sort alors d’une superbe aventure dans l’Yonne aux côtés de Gérard Depardieu, ami de Gérard Bourgoin (ancien sponsor et dirigeant du club bourguignon). Après la victoire en Coupe du monde, il voit débarquer Sean Connery dans sa vie. « Je me suis dit: au-dessus de ça, c’est qui ? C’est Dieu ? Qu’est-ce qui va se passer ? », s’amuse encore aujourd’hui le champion du monde. Sean Connery était, à l’instar de Gérard Depardieu, un personnage « très attachant »: « C’était quelqu’un de très effacé, très en retrait, il s’excusait presque d’être là, confie Charbonnier. Il ne venait pas pour faire un one man show. Je me souviens de ce regard perçant, il parlait avec les yeux plutôt qu’avec la voix. C’était toujours impressionnant. »

En vrai amoureux de son club, Sean Connery a parfois entremêlé ses différentes passions lors de tournages. Il n’était pas rare parait-il de le voir jongler entre différentes prises. L’ancien attaquant roumain Florin Răducioiu affirme que la présence de Sean Connery était un argument lorsqu’on lui a proposé de rejoindre le club (il filera à West Ham). David Murray aurait-il tenté de faire de son ami l’atout numéro un de sa cellule de recrutement ?

« Non, je ne pense pas, je ne sais pas. En tout cas, pas ouvertement, estime Charbonnier. On n’en parlait pas entre nous. Mais nul doute qu’il a influencé l’énorme président qu’était Mr. Murray. » Les joueurs, eux, s’étaient habitués à sa présence. Sean Connery était devenu au fil du temps un membre de l’équipe à part entière. « La porte était toujours grande ouverte. Il faisait partie de la ‘team’. Il ne se serait jamais permis d’entrer seul dans le vestiaire. C’était une personne très respectueuse, très humble. On pouvait chercher dans ces yeux du réconfort. C’était un monstre. »

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