José Anigo a vécu beaucoup de choses avec Pape Diouf avec qui il a travaillé quand le Sénégalais était président de l’OM (2005-2009, il était arrivé comme manager général en 2004) et lui directeur sportif du club. Dans l’After, mardi soir, il a rendu hommage à l’ancien dirigeant, mort mardi à Dakar après avoir contracté le coronavirus.
« C’est bien triste, a-t-il déclaré. On n’imagine jamais le pire. C’est une mauvaise surprise. On a eu cinq années de boulot, au quotidien, avec des moments où ce n’était pas toujours simple. Mais on a eu de super moments. C’est quelqu’un qui connaissait bien le foot. C’était assez facile. On apprend beaucoup avec des gens comme ça. Ça ne s’est pas fini de la meilleure des manières. Quelquefois, dans les mariages, ça ne finit pas toujours bien. Je garde de lui que c’était un très, très bon président. Pape était complètement marseillais. Il est venu très jeune. Il a travaillé à La Marseillaise (journal du Sud de la France, ndlr). Ça part de très loin. Il connaissait le club et la ville parfaitement. Hormis Tapie, c’était le président qui connaissait le mieux le foot. »
« On s’est mis à rire et on s’est dit, on est mal barré! »
Anigo s’est aussi souvenu avec humour du feuilleton du vrai-faux rachat du club en 2007 par l’hommes d’affaires canadien, Jack Kachkar. Ce dernier avait sorti le grand jeu en agissant comme si la reprise du club avait été actée et qu’il était le nouvel homme fort du club. Mais Robert-Louis Dreyfus, alors propriétaire, avait rompu les négociations en découvrant une escroquerie avec notamment de fausses factures utilisées pour les garanties bancaires.
« Je ne sais pas si on peut en rire ce soir, confie Anigo. Je vais vous raconter une anecdote qu’on a vécue avec Pape. On a connu le début avec lui, le premier avion qu’on a pris avec ses initiales, les hôtesses. Tout le tralala pour draguer les gens, faire croire qu’on est très riche et très fort. On a marché. On est rentré dans cet avion et on s’est dit qu’on allait devenir le club le plus important, on a pensé qu’on allait avoir des moyens. Sur les deux, trois déplacements suivants, on ne prenait plus le même avion, il n’y avait plus les hôtesses. On s’est regardé, on s’est mis à rire et on s’est dit, on est mal barré! On allait à Bordeaux et on s’est dit, merde, c’est quoi ce truc. »
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