Mené à Monaco puis réduit à dix, Lyon a trouvé les ressources pour s’imposer au pied du Rocher dimanche (3-2) et se relancer dans la course à la Ligue des champions face à un adversaire direct qui dit, de son côté, presque adieu au titre en Ligue 1.
Évincé de la course au titre après sa défaite frustrante contre Lille (2-3) la semaine passée, l’OL a renversé l’AS Monaco (3-2), en infériorité numérique, et après avoir été mené, ce dimanche au stade Louis II. Le club de Jean-Michel Aulas, qui a fait sentir sa présence tout au long de cette semaine lourde d’enjeux, espère plus que jamais accrocher la 3e place sur le podium, qualificative pour la Ligue des champions. Ce succès permet en effet à l’Olympique Lyonnais de revenir à un point seulement de l’AS Monaco, à trois journées de la fin du championnat.
Le suspense est totalement relancé en cette fin de championnat décidément complètement folle, laquelle devrait nous offrir un duel à distance pour le podium entre Lyon et Monaco, et un duel pour le titre un peu plus haut, entre le Paris Saint-Germain et Lille. Car c’est l’autre information de la soirée, Monaco, qui espérait un faux-pas de Lille et du Paris Saint-Germain pour prendre la tête du championnat, est finalement décroché par ses deux rivaux. C’est un vrai coup d’arrêt pour l’ASM, après cinq victoires consécutives en Ligue 1.
On pensait avoir tout vu dimanche dernier, au Groupama Stadium, mais ce qu’ont offert les acteurs de cette rencontre absolument exceptionnelle, est encore plus réjouissant pour le devenir de la Ligue 1, sur le terrain en tout cas. Rien ne laissait présager d’un tel scénario après un premier acte dominé par l’ASM. Après un début de match à l’avantage de l’OL, Niko Kovac procédait aux ajustements nécessaires pour permettre à son équipe de gagner en maîtrise et d’ouvrir le score.
Le coach croate a encore pu compter sur son tandem incontournable avec Wissam Ben Yedder (20 buts, 8 passes) à la passe et Kevin Volland (18 buts, 8 passes) à la conclusion (25e), après un subtil jeu à trois, l’attaquant allemand réussissant à déborder le pauvre Jason Denayer, incertain avant le match, et finalement contraint en plus de céder sa place sur blessure après l’ouverture du score. Après avoir concédé plusieurs situations de 2-0, l’OL a haussé le ton dans l’agressivité après avoir offert une timide réaction.
Une bagarre générale pour conclure une rencontre d’une intensité folle
Memphis Depay, pas forcément à la hauteur sur les dernières affiches, a alors surgi, avec un exploit personnel enfin digne de son rang. Le Néerlandais se faufilait entre trois joueurs monégasques pour décocher un tir dévié par Maripan (57e), inscrivant son 19e but en Ligue 1, pour remettre son équipe à hauteur. Lyon pensait avoir fait le plus dur, et prenait même l’ascendant avec des courses et des passes plus tranchantes. L’OL se procurait plusieurs situations dangereuses.
L’expulsion de Maxence Caqueret (70e) fut un second tournant dans cette rencontre d’une intensité souvent proche de l’agressivité.. Et Toni Kadewere aurait très bien pu le rejoindre aux vestiaires dans la foulée, après une très vilaine semelle sur la cheville de Caio Henrique. Mais le VAR décida que le jaune était plus approprié. Moins de cinq minutes plus tard (77e), le Brésilien Marcelo donnait l’avantage à Lyon, à dix contre onze, sur une passe de l’étincelant Memphis Depay. Le coup de massue qu’on n’attendait pas forcément.
L’arbitrage vidéo était encore sollicité dans cette rencontre. Et il accordait cette fois-ci un penalty à Monaco après une sortie dangereuse du gardien Anthony Lopes, qui heurtait le visage de Pellegri avec son poing (85e). Wissam Ben Yedder égalisait d’une fantastique panenka pleine de sang-froid (86e), son 100e but en Ligue 1. Volland trouvait Geubbels dans l’intervalle, quasiment dans la foulée. Sorti à sa rencontre, Lopes s’illustrait avec une double parade décisive. Cherki, tout juste entré en jeu, achevait alors de glacer le stade Louis II (89e).
Ce scénario est d’autant plus improbable que l’OL aura marqué deux de ses trois buts après l’exclusion de Maxence Caqueret, à un moment où les Rhodaniens dominaient pourtant outrageusement… Et la rencontre s’est terminée en bagarre générale, au terme de 90 minutes d’une intensité souvent proche de l’agressivité. L’arbitre Clément Turpin a fini par devoir adresser quatre cartons rouges dans cet épilogue insensé pour calmer tout le monde, à Willem Geubbels et Pietro Pellegri, mais aussi Marcelo et Mattia De Sciglio, laissant redouter une flopée de suspensions lors de la prochaine journée, pourtant cruciale pour le sprint final.
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