Il y a eu Neymar, Kylian Mbappé, Philippe Coutinho… et João Félix. 44 matchs professionnels auront donc suffi au jeune Portugais pour devenir le quatrième plus gros transfert de l’histoire du football. Dans cette ère où quelques exploits suffisent à envoler le prix d’un transfert, l’Atlético de Madrid aura donc devancé ses rivaux dès l’ouverture du marché, à l’aide d’une offre de 126 millions d’euros (payable en plusieurs fois) défiant toute concurrence (anglaise). Ses 20 buts et 11 passes décisives ont convaincu le président Enrique Cerezo d’engager pour sept années celui qui a remporté la première Ligue des Nations avec le Portugal.

Remplacer Griezmann au pied levé

Les Colchoneros ont-ils cédé à l’urgence? C’est dur à juger. Obligé de trouver un remplaçant à Antoine Griezmann qui devrait rejoindre Barcelone, l’Atlético a surtout accepté l’idée qu’il fallait réinvestir l’argent à venir du transfert du Tricolore contre le montant de sa nouvelle clause libératoire (120 millions d’euros). Il se situera à hauteur de 126 millions d’euros, un record pour le club espagnol qui a dû négocier avec Jorge Mendes dans cette affaire.

Courtisé par tous les cadors de Premier League, le Prince était aussi dans les fichiers de tous les grands clubs européens. Grand fan de Kylian Mbappé, il possède quasiment la même précocité que le Français qui avait été recruté contre 180M€ par le PSG un an plus tôt. « Je pense avec un temps d’avance, j’anticipe les choses avant qu’elles ne se produisent », avait dévoilé le prodige en cours de saison. A Madrid, Félix aura les mêmes prérogatives offensives que Grizou. Un constat qui coule de source, tant et si bien qu’il a déjà récupéré son numéro 7.

Garder sa place dans le gratin

Entré dans une ère de grande mutation, l’Atlético n’en perd donc pas ses ambitions. D’aucuns lui promettaient une intersaison compliquée, animée par des départs de cadres (Godin, Hernandez, Rodri, Griezmann…) et la sensation que le second club madrilène n’irait sans doute jamais plus haut en Ligue des champions, après une nouvelle élimination frustrante contre la Juventus, en huitièmes de finale. Avec cette acquisition très prometteuse, il n’en sera peut-être rien. Avec l’arrivée du jeune Portugais, le pensionnaire du Wanda montre qu’il siège toujours dans le gotha européen, même s’il n’est pas dans le top 10 des clubs les plus riches.

Une opération, des chiffres fous

Pour tenir son rang, il est peu dire que le club espagnol aura mis les formes… et les moyens. Prompt à offrir 126 millions d’euros, l’Atlético a chamboulé l’équilibre économique de la Liga NOS. Ce transfert a coûté deux fois plus que celui de Hulk (ex-Porto) au Zénith en 2012. L’ancien record est battu. Et a généré 12 millions d’euros de commissions pour les agents du Prince. Plus marquant, elles excèdent les budgets de 14 des 16 clubs de championnat portugais. 

Un talent à polir malgré l’investissement

Une inconnue demeure: le Portugais est-il déjà mûr pour ce niveau? Récemment, le cas Renato Sanches avait déjà interpellé, après son échec récent au Bayern Munich. « Comme je ne suis pas très fort physiquement, je dois compenser avec d’autres caractéristiques et ça c’est mon point fort », avait (r)assuré Félix plus tôt dans la saison. Le jeu de la Liga ne lui imposera pas la mutation de la Premier League mais il évoluera sous les ordres d’un entraîneur exigeant. Ses points forts promettent de compenser. Vista, sens de la passe, agilité, vitesse, finition… João Félix, parfois comparé à Rui Costa, a tout pour s’imposer à Madrid. Cela passera d’abord par une préparation physique façon Cholo.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/mercato-pourquoi-l-atletico-a-paye-si-cher-pour-joao-felix-1725491.html

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