Adil Rami (OM)
Il est celui dont la situation est la plus commentée. Champion du monde en juillet 2018, le Marseillais a enchaîné avec une saison sportive calamiteuse, achevée par une bruyante rupture avec Pamela Anderson et des accusations de violence. Lâché par son association Solidarité Femmes, l’ancien Lillois l’est aussi par son club, qui l’a convoqué mercredi dernier dans le cadre de la procédure disciplinaire dans laquelle il est engagé après une fin de saison chargée sur le plan extra-sportif. A cette heure, Rami est mis à l’écart par l’OM, et n’est pas parti en stage aux Etats-Unis. A 33 ans, il ne sera cependant pas simple de trouver une nouvelle équipe compétitive.
Eliaquim Mangala (Manchester City)
D’aucuns l’auront sans doute oublié. Pourtant, l’ancien défenseur le plus cher de l’histoire (45 millions d’euros hors bonus) est toujours un joueur de football. Etiqueté énorme flop, le finaliste de l’Euro 2016 (8 sélections) est aussi un joueur fragile, qui n’a joué aucun match la saison passée. Victime d’une grave blessure lors de son prêt à Everton il y a deux saisons, Mangala (28 ans) a pourtant prolongé d’un an son contrat avec les Cityzens qui court désormais jusqu’en 2020. Pour mieux le vendre? Finalement non, puisqu’aux dernières nouvelles, les Skyblues pourraient laisser partir leur défenseur librement.
Sébastien Corchia (FC Séville)
Une petite cape contre la Côte d’Ivoire à Lens et puis s’en va. Aussi courte qu’elle fut, la carrière internationale de Sébastien Corchia lui a permis d’oser le pari FC Séville en 2017. Un pari loupé puisque les blessures, puis un prêt non-concluant à Benfica (deux matchs cette saison), ont eu raison de la cote du latéral droit. Mis sur le marché par le club andalou, Corchia (28 ans) réclame un poste de titulaire. En Ligue 1?
Mapou Yanga-Mbiwa (OL)
La situation du défenseur de l’OL est ubuesque. Et les différents ne cessent de croître. Recruté contre 10 millions d’euros en 2015, l’ancien Montpelliérain n’a plus joué depuis… le 13 décembre 2017. « On a voulu me faire partir mais je ne voulais pas d’un prêt (…) Donc j’ai préféré rester », confiait-t-il dans L’Equipe le 30 juin dernier. Et le natif de Bangui, en Centrafrique, de promettre: « laisser mon contrat à Lyon, ce n’est pas possible. Aucun footballeur ne le ferait. » Son bail prendra fin le 30 juin 2020. Mapou, 30 ans, enchaînera-t-il une troisième saison blanche?
Morgan Schneiderlin (Everton)
Sale temps pour l’Alsacien. Milieu surprise de la liste de Didier Deschamps à l’Euro 2016, Morgan Schneiderlin semble loin du luxe de ces deux années fastes. Mis au ban à Everton, l’ancien meilleur gratteur de ballon de Premier League ronge son frein sur le banc des Toffees, qui ne l’ont aligné qu’à 14 reprises la saison passée en dépit d’un investissement de 23 millions d’euros en janvier 2017. L’ancien Mancunien, qui jouit d’émoluments conséquents dans l’autre club de Liverpool, n’est peut-être plus prêt à prendre un nouveau départ.
AFP – Morgan Schneiderlin (Everton)
Maxime Gonalons (AS Rome)
Comme certains autres joueurs de cette liste, Maxime Gonalons ne s’en sort pas avec les blessures. Parti tenter l’aventure romaine en 2017, l’ancien Lyonnais n’a jamais confirmé à Rome, qui l’a prêté à Séville l’été passé. Sans plus de réussite, malgré la satisfaction du joueur après seulement dix matchs disputés en Liga (« Mon prêt au Séville FC m’a apporté beaucoup »). Mais à 30 ans, Gonalons (7 sélections) n’a plus d’autre choix que de partir en quête de temps de jeu, et pour cause: le club italien ne compte plus sur lui.
Steven Nzonzi (AS Rome)
Ascenseur émotionnel pour l’ancien Amiénois. Champion du monde surprise, Nzonzi (30 ans) avait quitté Séville contre un chèque de 27 millions d’euros, versé sans sourciller par le club italien. Depuis, l’équipe du président James Pallotta a déchanté, frustrée par l’inadaptation du joueur au bouillant contexte romain. L’aventure pourrait rapidement tourner court, d’autant que le dernier 6e de Serie A, qui change tout ou presque cet été, chercherait à récupérer une partie de son investissement. Le rebond semble imminent pour Nzonzi.
Jérémy Ménez (Club América)
L’expérience mexicaine de Jérémy Ménez n’est pas aussi bonne que celle d’André-Pierre Gignac. Parti tenter son rêve mexicain au Club América en janvier 2018, l’ancien Sochalien n’apparaît plus dans l’effectif depuis le 15 avril, même s’il s’est remis, en vain, d’une rupture du ligament croisé du genou. Plus désiré par son entraîneur Miguel Herrera, Ménez (32 ans) est appelé à reprendre la route, après avoir déjà connu huit clubs et quatre pays dans sa carrière. A moins de franchir la case retraite?
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