Lacombe, la légende passée chez l’ennemi
Impossible de dissocier Bernard Lacombe de l’Olympique Lyonnais. Deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’OL avec 149 réalisations, le talentueux attaquant a ensuite entraîné son club de cœur et occupe toujours à l’heure actuelle une place dans l’organigramme des Rhodaniens comme conseiller de Jean-Michel Aulas. Pourtant l’histoire d’amour aurait pu virer au drame. Pour aider Lyon face à ses difficultés financières, Bernard Lacombe a rejoint l’ASSE en 1978 après neuf saisons à l’OL. Mais il ne restera qu’une seule année chez les Verts, avant de signer à Bordeaux. L’honneur est sauf.
Clerc, la plaie jamais refermée
Pour François Clerc, le retour à Lyon s’est révélé plus compliqué que prévu après sa signature à l’AS Saint-Etienne. Laissé libre par l’OL en 2009 après cinq années de bons et loyaux services mais aussi de blessures, le latéral rebondit à Nice. En 2012 il fait le choix de s’engager avec les Verts. Pour son premier match à Gerland, les virages gones entonnent plusieurs chants d’injures à son encontre et lui reprochent sa trahison. En quatre ans à l’ASSE, François Clerc disputera 104 rencontres, soit presque autant qu’avec l’OL (114 apparitions).
Malbranque, Lyon lui a pardonné
La simple évocation de Steed Malbranque hérisse le poil à de nombreux supporters de Fulham. Mais avant de s’exiler outre-Manche, le joueur a passé sept ans à l’OL et y a même débuté sa carrière professionnelle. Sa qualité de passe et son sens du jeu en font un grand espoir du club. Peut-être la raison pour laquelle les fans lyonnais lui ont pardonné son passage express du côté de Saint-Etienne. En 2011, le milieu rejoint les Verts pendant le mercato estival. Entré en jeu contre Marseille il ne reportera plus jamais le maillot de l’ASSE et cassera son contrat moins d’un mois après son arrivée. L’été suivant il s’engage à Lyon et y dispute 130 matches de plus avec la nouvelle génération passée par le centre de formation des Gones.
Clément, le « baby gone » devenu vert
Formé à l’OL, Jérémy Clément possède toutes les qualités pour s’y imposer après ses débuts pros en 2003. Au plus fort de la domination lyonnaise en Ligue 1, il dispute 53 rencontres avec l’équipe première. Mais le départ de son mentor, Paul Le Guen, le pousse à rejoindre les Rangers à Glasgow dès 2006. Toujours dans les bagages de l’entraîneur breton, le milieu de terrain l’accompagne ensuite au PSG en 2007. Il s’envolera ensuite vers l’AS Saint-Etienne en 2011. Cette fois, sans Paul Le Guen.
Bodmer, le talentueux dépanneur
Recruté par l’Olympique Lyonnais en 2007 après s’être révélé à Lille, Mathieu Bodmer doit incarner la relève au sein des Gones après le départ de plusieurs cadres tels que Tiago, Alou Diarra ou Florent Malouda. Après des débuts remarqués, le milieu se blesse et perd sa place de titulaire. Malgré l’arrivée de Claude Puel, son ancien entraîneur au Losc, Bodmer se retrouve à dépanner en défense centrale ou en sentinelle plutôt qu’en véritable numéro 10. Parti se relancer au PSG en 2010, le natif d’Evreux subira de plein fouet l’arrivée de QSI et de ses stars. Et tentera de gagner du temps de jeu à Saint-Etienne à la fin de la saison 2012-2013, où il disputera 16 rencontres. Insuffisant pour convaincre les dirigeants stéphanois de lui faire une offre pendant l’été.
Hors catégorie: Le fiasco Anthony Mounier
Impossible de compter Anthony Mounier parmi les joueurs de l’OL puis de Saint-Etienne. Pourtant le milieu offensif formé à Lyon a bien failli rejoindre les Verts en 2017. Alors sous contrat à Bologne en Serie A, le milieu offensif souhaite gagner du temps de jeu pour la deuxième moitié de saison. Le club italien accepte un prêt avec une option d’achat fixée à deux millions d’euros. Tout est signé et le joueur attend alors de débuter sous ses nouvelles couleurs. Mais l’opposition virulente d’une partie du public stéphanois fait capoter la transaction et l’ASSE met fin au prêt dès le 30 janvier. En cause une déclaration d’amour de Mounier en faveur de l’OL en 2015: « Je reste supporter de l’Olympique Lyonnais. » La fidélité, ça n’a pas de prix.
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