Le parallèle a bien fait rire l’Angleterre au printemps dernier. Qualifié en demi-finale de la Ligue des champions, puis en finale par la suite, aux dépens de Manchester City, chantre du foot business, qui a bâti son équipe à coups de millions dépensés au mercato, Tottenham a forcé l’admiration de ses pairs outre-Manche. D’autant qu’ils sont également parvenus à se hisser parmi les quatre premiers du championnat anglais. La performance est remarquable.
Les Spurs n’avaient pas dépensé le moindre centime pour renforcer l’équipe de Mauricio Pochettino sur l’année et demie écoulée. Cette série va s’arrêter avec le transfert de Tanguy Ndombele pour les six prochaines saisons, en provenance de l’OL, et contre un chèque de 62 millions d’euros, hors bonus d’une dizaine de millions. Le dernier joueur recruté à Londres venait déjà de la France, et du PSG en l’occurrence, puisqu’il s’agissait de Lucas Moura à l’époque, transféré pour la modique somme de 29 millions d’euros.
D’autres transferts devraient être réalisés
Depuis, Tottenham a longtemps compté ses sous, la faute à une marge insuffisante par rapport à ses concurrents, notamment en terme de rayonnement. Il fallait aussi encaisser le coût engendré (environ 1,16 milliard d’euros) par la construction maintes fois retardée du nouveau stade. Tottenham aura dépensé deux fois plus que prévu pour cet outil, qui devrait cependant lui servir à changer de dimension. En attendant, les Spurs ont limité les dépenses, pas toujours fructueuses, sur le marché des transferts.
Le parcours réalisé en Ligue des champions, avec certes, une finale perdue contre Liverpool (0-2), mais un gain substantiel encaissé (73 millions d’euros, hors droits TV, sur l’ensemble de la compétition) a permis à Daniel Levy, le président des Spurs, d’enclencher la deuxième phase de son projet plus rapidement. Et surtout, de répondre favorablement aux directives de son entraîneur, qui a souvent dû composer avec un effectif amoindri et bricoler pour composer une équipe digne de ce nom. L’arrivée de Tanguy Ndombele, après celle de Jack Clarke, prêté dans la foulée à son club d’origine, Leeds, en appelle sans doute bien d’autres à venir.
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