La ministre des Sports Roxana Maracineanu était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin, dans Bourdin Direct ce vendredi sur RMC et BFMTV. L’ancienne nageuse est revenue sur les insultes racistes dont Prince Gouano a été victime samedi dernier à Dijon en Ligue 1. Elle a salué la réaction du capitaine amiénois: « C’est très bien que Prince Gouano ait réagi et soit allé voir le supporter. Je suis contente qu’on aille dans ce sens-là. »
Appliquer les règlements
La ministre des Sports, qui a rencontré le président de la FFF Noël Le Graët, a renouvelé sa volonté d’arrêter les matchs, d’abord provisoirement puis définitivement. « Si le match reprend et que cela continue, on arrête le match, c’est marqué dans la réglementation. Et si cela reprend, on arrête définitivement et on le joue à huis clos. Ce sont des réglementations qui existent mais aujourd’hui, il faut l’appliquer. »
Plus de rigueur dans l’application des règlements, une volonté qui concerne également les chants homophobes contre lesquels Maracineanu s’était élevée. « Il faut qu’on se batte pour que toute la loi qui existe en France, les réglementations dans les fédés et les ligues, soient appliquées, a-t-elle insisté. Il est interdit dans notre société de tenir des propos homophobes, je ne vois pas pourquoi cela serait accepté dans les stades. J’ai insisté pour que l’homophobie soit mentionné, comme le racisme, dans le règlement de la Ligue, ça le sera. »
Un appel à la responsabilité des supporters
Elle a appelé les supporters à se montrer responsables sur le sujet, afin de faciliter les discussions sur d’autres thèmes touchant aux supporters, comme les interdictions de déplacement ou l’utilisation de fumigènes. « Il faut qu’on fasse prendre conscience aux supporters qu’ils doivent être responsables de ce qu’ils font, a-t-elle souligné. Parce qu’aujourd’hui on a envie de parler de leurs droits: leur droit à se déplacer, leur droit à encourager, avec des fumigènes adaptés. On a envie qu’ils soient sur des tribunes debout à encourager parce qu’on a besoin des supporters dans les stades. On est à quatre ans des Jeux, on a besoin de ce 12e homme du match. Pour qu’on puisse en parler, il faut aussi montrer qu’on peut être l’exemple pour nos enfants qui vont de plus en plus venir dans les stades. »
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