Les débats sur la création d’une Superligue européenne, qui viendrait s’opposer à la Ligue des champions si chère à l’UEFA, constituent un vieux serpent de mer dans le monde du football. Ils ont été relancés jeudi avec le message fort envoyé par la Fifa. Dans une déclaration commune avec les six confédérations (AFC, CAF, Concacaf, Conmebol, OFC et UEFA), la Fédération internationale a affirmé qu’elle ne reconnaîtrait pas une éventuelle Superligue européenne et bannirait de ses propres compétitions tout joueur ou club participant à ce projet.
Questionné à ce sujet ce vendredi en conférence de presse, Pep Guardiola s’est dit favorable à une autre formule pour le football européen. L’entraîneur de Manchester City préférerait plutôt voir moins d’équipes dans les championnats.
« J’ai le sentiment que nous ne pouvons pas perdre les compétitions nationales et, par exemple, ce que cela signifie de jouer la FA Cup, et les ligues. Ce que nous devrions faire, à mon avis, c’est rendre chaque championnat en Europe plus fort qu’il ne l’est actuellement. Cela pourrait signifier moins d’équipes, une meilleure Championship, une meilleure League One, une meilleure League Two et une meilleure Premier League avec moins d’équipes dans chaque compétition. Privilégiez la qualité à la quantité », a-t-il expliqué. Comme lui, certains acteurs se montrent ouverts en Europe à des réformes structurelles et à de nouveaux formats.
« Il faut réduire le nombre d’équipes »
En France, le nouveau président de la LFP, Vincent Labrune a ainsi expliqué qu’il était légitime de s’interroger sur le nombre de clubs en Ligue 1, qu’il juge trop élevé.
« Nous devons redessiner le format de nos compétitions. C’est obligatoire, sinon nous mourrons d’ennui en matière de spectacle et d’épuisement en matière d’investissements. Il n’est pas question de ligue fermée. Il s’agit simplement d’ouvrir un débat sur le nombre de clubs participant à la Ligue 1 et à la Ligue 2 », confiait-il en novembre dans les colonnes du Journal du Dimanche. Guardiola ne veut pas non plus « tuer les divisions inférieures ou la Premier League elle-même ».
« Pour créer une incroyable Superligue européenne, il faut d’abord créer une incroyable super Premier League et pour cela, il faut réduire le nombre d’équipes (la D1 anglaise en compte 20, ndlr) », a-t-il souligné. Selon l’agence de presse américaine AP, le projet de Superligue européenne continue d’avancer sous l’impulsion de certains grands cadors du Vieux continent. Il pourrait englober 20 clubs, dont 15 de façon permanente et 5 par invitations. Ils se partageraient un butin total de 3,5 milliards d’euros.
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