L’OM est un club habitué de la Coupe d’Europe. Pour preuve, le club olympien a disputé 14 des 17 dernières éditions d’une coupe européenne (Ligue des champions et Ligue Europa confondues). Si l’OM a peiné à renouer avec l’Europe après son accession à la D1 en 1996, rares ont donc été les années blanches depuis la finale perdue de C3 en 2004, point de départ de notre retour dans le passé récent marseillais. Dans tous les cas, l’OM n’a jamais enchaîné deux saisons de suite sans compétition européenne depuis la période 2000-2002.
2003-2004: la plus frustrante
La saison des regrets pour l’OM. Troisième de Ligue en 2002-2003 (son premier podium depuis 1999), Marseille pensait vivre un beau parcours en Ligue des champions. Eliminés sans gloire d’une poule F avec le Real Madrid et le FC Porto (lauréat contre Monaco en finale), l’OM a vite rebondi en Coupe de l’UEFA, au point de réaliser un parcours royal (Liverpool, Inter Milan…). Mais comble de la frustration, les hommes de José Anigo cèdent sans combattre contre Valence en finale (2-0). Fabien Barthez est expulsé, provoquant la chute des Marseillais à Göteborg, pas même compensée par une septième place en Ligue 1.
Privé de coupe d’Europe la saison passée, Marseille voit partir ses stars de la saison. Didier Drogba, Daniel Van Buyten, Camel Meriem, Mido ou encore Mathieu Flamini rejoignent des formations plus prestigieuses qualifiées en coupes d’Europe. Leurs remplaçants, des joueurs confirmés ou espoirs de la Ligue 1 (Déhu, Luyindula, Pedretti, Fiorèse, Nasri, Bamogo…) ne dégagent pas la même osmose mais accrochent une 5e place finale qualificative pour la Coupe Intertoto l’été suivant. Et redonnent à l’OM son étiquette de club européen. Entre-temps, le meneur de la campagne de C3 José Anigo démissionne en novembre, au profit de Philippe Troussier.
2013-2014: ridicules en C1 avant Bielsa
La Ligue des champions a fait très mal à l’OM cette saison-là. Dernier avec zéro point d’une redoutable poule (Dortmund, Arsenal, Naples), l’OM se mine le moral dès le début de la saison. Sa 6e place finale de Ligue 1 en est la preuve. Sans coupe d’Europe la saison suivante, le Marseille d’Elie Baup, licencié en décembre, puis du revenant José Anigo, se prépare à tout changer la saison suivante. Et frappe un grand coup lors du mercato des entraîneurs: « El Loco » Marcelo Bielsa débarquera sur le Vieux-Port pour refaire jouer l’OM en équipe.
Vincent Labrune procède donc à une large refonte de son organigramme et de son effectif durant l’été, au nom du fameux « projet Dortmund ». L’Argentin débarque avec son staff et fait venir des joueurs compatibles avec sa méthode: Valbuena, Mendes, Amalfitano et Jordan Ayew sont remplacés par Alessandrini, Batshuayi, Barrada et Ocampos. Transcendé, l’OM démarre très fort mais termine quatrième de Ligue 1, tout en renouant avec sa légendaire ferveur populaire.
2015-2016: la plus pénible
Mais l’effet Bielsa n’aura pas duré. Le timing de son départ a surtout désorganisé la mise en route marseillaise cette saison-là. Parti après le premier match de l’OM en Ligue 1 (contre Caen, défaite 1-0), Bielsa a initié un large jeu de chaises musicales, où les limites financières du club l’ont aussi porté vers une anonyme 13e place finale de Ligue 1.
Ni Michel, ni Franck Passi, n’auront su composer avec un effectif pourtant « renforcé » par Rekik, Cabella, Isla, Lassana Diarra, Thauvin ou Fletcher au mercato. Privé de coupe d’Europe en 2016-2017, l’OM, qui sera racheté par Franck McCourt en cours de saison, rebondira grâce à Bafé Gomis et glanera la cinquième place dès la première saison de Rudi Garcia.
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