C’était un match à six points, comme on dit dans le football, mais à voir la joie des Marseillais au coup de sifflet final et la communion avec leurs supporters, il en valait sans doute bien plus que cela. Longtemps inoffensif, longtemps malmené, et mené, aussi, l’OM a réussi ce dimanche soir la très belle opération de la 25e journée de Ligue 1, en allant s’imposer au courage – à défaut de justesse – sur la pelouse du LOSC (2-1), qui le suivait au classement.

Alors qu’il comptait neuf points d’avance sur les Dogues au coup d’envoi du choc, et qu’André Villas-Boas aurait probablement signé des deux mains pour un statu quo, voilà donc l’OM avec douze unités de plus que Lille (et onze de plus que Rennes) en quittant le Nord. Autrement dit, les Phocéens ont désormais un boulevard vers la prochaine Ligue des champions.

Cinquante minutes à sens unique…

Pendant très longtemps, sur la pelouse de Pierre-Mauroy, on s’est pourtant demandé comment l’OM pouvait marquer le moindre but. Privé de son maître à jouer Dimitri Payet, Marseille, sans inspiration, n’a frappé qu’une seule fois en première période. Pire, il s’est fait sérieusement bousculer par Renato Sanches et les siens, qui ont eux clairement entamé la rencontre pour la gagner.

Il a d’ailleurs fallu un grand Mandanda, devant Osihmen (4e), puis devant Remy (15e), pour permettre aux Phocéens de ne pas craquer dans un premier temps. Mais « Il Fenomeno » n’a rien pu faire au retour des vestiaires lorsque l’attaquant nigérian du LOSC, parfaitement lancé par Bamba, s’est présenté face à lui (1-0, 51e).

… et puis soudain, le réveil olympien

Un but d’avance pour Lille, un match à sens unique: l’affaire semblait pliée. Et puis… les Marseillais ont soudainement retrouvé leur orgueil. Sans doute piqués par l’ouverture du score, et peut-être plus encore par le penalty manqué par Valentin Rongier (60e), l’homme qui a décidé de briller sans jamais marquer, Valère Germain et ses camarades se sont mis à jouer au foot en avançant.

A la 67e, c’est l’ancien Monégasque, sur un corner de Sanson, qui a astucieusement coupé la balle au premier poteau pour contraindre Reinildo au CSC (1-1). Et deux minutes plus tard, c’est encore lui, lancé par Aké, qui a délivré un superbe centre pour Benedetto. L’Argentin, décrié ces dernières semaines, n’avait plus réussi à trouver le chemin des filets depuis le 21 décembre dernier. Mais ce huitième but, marqué à bout portant (2-1, 69e), en vaut bien dix…

https://rmcsport.bfmtv.com/football/lille-om-marseille-signe-un-gros-coup-et-creuse-l-ecart-sur-ses-concurrents-1859116.html

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