Ligue Europa: six ans après, l’OM reprend un quart européen

L’OM, de mieux en mieux

D’accord, la dernière fois que Marseille a vu les quarts de finale d’une Coupe d’Europe, c’était en Ligue des champions (élimination face au Bayern Munich [0-2, 0-2] en 2011-2012). Mais six ans jour pour jour après sa dernière qualification pour un grand huit européen, l’OM a fait jeudi un pas de plus dans sa reconquête en retrouvant les quarts de la deuxième compétition continentale. Une réussite pas si fréquente ces derniers temps, donc à apprécier.

Deux ans après avoir cédé face à cette même équipe espagnole en 16emes de finale (0-1, 1-1), les Marseillais ont rapidement éteint un Athletic bien pâle malgré la ferveur du peuple basque (auteur d’un magnifique tifo à l’entrée des deux équipes). En portant le danger dès les premières minutes, les hommes de Garcia ont constamment mis la pression sur Bilbao qui n’a jamais trouvé la solution. Un penalty logique accordé à Payet (qui s’est fait justice) juste avant la mi-temps, puis un magnifique numéro d’Ocampos juste après ont mis un terme définitif aux rêves de « remontada » des Basques.

Payet et Ocampos sur leur lancée

Comme promis par Garcia mercredi, Marseille est bel et bien venu pour jouer et se confectionner tout seul sa qualification. Comme un grand. En témoigne la composition concoctée par l’entraîneur olympien avec au coup d’envoi le seul Luiz Gustavo au caution défensive au milieu, derrière cinq éléments offensifs (Lopez, Thauvin, Ocampos, Payet et Mitroglou). Sans cesse dangereux, les Marseillais n’ont pas subi et ont imposé leur supériorité.

Alors que la défense a tenu le choc dans les pas d’un très bon Mandanda (malgré deux alertes du côté d’Amavi, dominé par Aduriz dans les airs à la 26eme et une relance catastrophique dans l’axe dix minutes plus tard pour offrir une balle de but à ce même Aduriz, sans conséquence), c’est de nouveau l’attaque qui a attiré les regards. Confirmant sa bonne passe actuelle, Payet a prouvé qu’il avait bien digéré sa non-convocation par Didier Deschamps dans l’après-midi. Enthousiaste, inspiré et entreprenant, le capitaine marseillais, déjà buteur à l’aller, a provoqué le penalty de la 42eme minute avant de le transformer et de mettre les siens à l’abri. Lucas Ocampos, lui aussi, a de nouveau brillé en inscrivant son quatrième but en une semaine. En pleine confiance, l’attaquant argentin – qui a aussi provoqué l’exclusion d’Aduriz à la 77eme – est en train de devenir indispensable.

Idéal avant Lyon

Désireux de rapidement se mettre à l’abri, l’OM a aussi pris ce match très au sérieux en pensant déjà à son prochain rendez-vous. Car dimanche, Marseille, qui ne s’était jamais imposé en Espagne en Coupe d’Europe, va disputer un autre sommet. En Ligue 1 cette fois. Une rencontre capitale à domicile face à Lyon (4eme) qui pourrait donner en cas de succès huit points d’avance à l’OM (3eme) et une grosse option sur la qualif pour la prochaine Ligue des champions.

Avec cette ambition en bandoulière, Rudi Garcia a pu gérer son effectif lors de ce match contre Bilbao. Bien que fatigué, Luiz Gustavo a été titularisé pour consolider l’édifice marseillais en début de match mais a pu rapidement sortir (56eme minute) au regard de la (bonne) tournure des événements. Idem pour Florian Thauvin, de retour après sa petite alerte à la cheville et lui aussi rapidement remplacé (66eme). Un coaching idéal.

Les supporters de l’OM moins exemplaires que les joueurs

Si l’OM n’est pas tombé dans le piège sur la pelouse de San Mamés, ses supporters se sont malheureusement de nouveau tristement illustrés. Une mauvaise habitude puisque c’est la deuxième fois en cinq déplacements européens cette saison que les fans marseillais provoquent des incidents. Ainsi, un fumigène allumé par les Olympiens dans leur coin de tribune est tombé dans la partie basse des gradins, où se trouvaient les supporters basques.

Par ailleurs, des coups de pied et des coups de poing ont été donnés à un stadier, obligeant des membres des forces de l’ordre à pénétrer dans le parcage marseillais pour calmer les esprits. Quoi qu’il en soit, l’OM s’expose clairement à des sanctions et il n’est pas du tout sûr que Payet et ses coéquipiers puissent compter sur le soutien de leurs supporters à l’extérieur jusqu’au terme de cette Ligue Europa.

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