Le temps où le Racing était surnommé le « Marseille de l’Est » pour les nombreux remous en interne, paraît bien loin. Depuis la descente aux enfers du club et la rétrogradation du club en 2011, Strasbourg a opéré un virage à 180 degrés dans le cadre de sa renaissance dirigée par Marc Keller. Fini les changements incessants et les excès, place à une méthode raisonnée où tout est calculé avec soin. La victoire en Coupe de la Ligue n’y a rien changé. Pas même la qualification pour les tours préliminaires de la Ligue Europa. Un parcours européen qui débute ce jeudi avec la réception du Maccabi Haifa lors du 2e tour qualificatif aller (20h45, à suivre en direct sur RMC Sport). Mais hors de questions de faire des folies, l’idée est de poursuivre un travail de longue haleine.
Martinez et Prcic remplacés par Djiku et Bellegarde
Durant l’intersaison, les hommes de Thierry Laurey ont perdu deux titulaires: Pablo Martinez et Sanjin Prcic. Le premier a reçu une offre de prolongation de contrat qui n’a pas satisfait le défenseur, parti libre à Nîmes. Pour compenser son départ, le Racing a misé sur une valeur sure avec Alexander Djiku pour 4 millions d’euros.
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Prêté par Levante l’hiver dernier, Prcic avait convaincu lors de la deuxième partie de saison. Mais pas au point d’investir 5 millions d’euros, somme réclamée par le club espagnol. Pour le suppléer, Strasbourg s’est tourné vers un pari dont il a le secret en Ligue 2. Après les réussites Lala, Aholou, Sissoko ou encore Ajorque, le club s’est encore « servi » dans l’antichambre de la L1. En faisant signer Jean-Ricner Bellegarde pour 2 millions d’euros, le Racing a fait un joli coup avec une belle promesse de 21 ans au potentiel très intéressant.
Les cadres conservés, le 3-5-2 renouvelé
Pour le reste, le club alsacien a levé l’option d’achat du solide Lamine Koné. Dans le même temps, le soldat Anthony Goncalves est parti relever un dernier challenge à Caen après avoir rendu de loyaux services. Surtout, Strasbourg a gardé ses hommes forts (Sels, Lala, Martin, Sissoko, Mothiba et Ajorque) malgré de nombreuses sollicitations.
En ce sens, les Alsaciens ont passé un palier dans cette capacité à retenir ses éléments, preuve que le Racing est redevenu attractif. Sur le terrain, cette continuité paie déjà. Grand adepte du 3-5-2, qui colle parfaitement aux contours de l’effectif, Thierry Laurey est reparti sur cette base lors des matchs amicaux. S’il n’a pas une importance démesurée, le bilan de quatre victoires en quatre matchs reste révélateur. Fort de ses certitudes de la saison passée, Strasbourg aborde son rendez-vous européen avec des automatismes bien rodées. A l’heure de jouer son destin en Ligue Europa dès le mois de juillet, cette donnée pourrait peser lourd dans la balance.
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