Après une première période indigeste, les Bleus ont réagi avec fracas pour renverser la Belgique (2-3), jeudi à Turin lors d’une demi-finale de Ligue des nations totalement folle. L’équipe de France affrontera l’Espagne en finale, dimanche soir (20h45) à Milan.
Trois ans après, la Belgique avait l’occasion de tourner une des pages les plus douloureuses de son histoire. Celle d’un Mondial 2018 achevé en demi-finale dans la frustration et le fameux « seum » belge qui lui colle à la peau depuis. Mais trois ans après, l’équipe de France a offert à son voisin une nouvelle leçon de ténacité. D’abord en plein doute à cause de manquements défensifs, les Bleus ont tout renversé en seconde période, jeudi en demi-finale de la Ligue des nations (2-3).
Ça s’est senti, cette affiche revêtait un parfum particulier, celui de revanche pour des Belges qui n’avaient rien oublié. La Marseillaise a même été sifflée, quelques minutes avant le coup d’envoi, signe que ce soir de juillet 2018 n’était pas vraiment digéré. Tout le match, l’impact physique aura été prépondérant, les occasions de piquer rarement loupées, et les célébrations incarnées. Disposés en 3-4-3 comme leur adversaire, les hommes de Didier Deschamps sont revenus de loin, punis dans un premier temps par leurs erreurs derrières, trop nombreuses pour résister face à des Diables rouges pétris de suffisamment de talents pour ne pas avoir besoin de ça.
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Un premier acte à oublier pour Koundé et Pavard
Un homme à symboliser cette approximation dans le secteur défensif: Jules Koundé. Lors d’un premier quart d’heure un peu fou, Hugo Lloris a sorti une parade venue d’ailleurs sur une reprise face à lui de Kevin de Bruyne (4e), qui profitait d’un dégagement complètement raté du défenseur sévillan. S’il avait connu trois premières sélections déjà compliquées en Bleu, l’ancien Bordelais ne bénéficiait cette fois pas de l’excuse du poste, lui qui était dans son milieu naturel, celui d’axial droit.
Avec souvent un voire deux temps de retard, Benjamin Pavard s’est fait enrhumé par Yannick Carrasco, dont la frappe légèrement déviée par le malheureux Koundé a suffi pour tromper une première fois Lloris (1-0, 37e). Pour sa première association à son frère Théo, Lucas Hernandez s’est fait mystifier par l’inarrêtable Romelu Lukaku, venu enchaîner d’un boulet de canon sous la barre de Lloris pour le second but belge (2-0, 41e). A la pause, des Bleus pourtant volontaires et précis une fois la ligne médiane franchie, paraîssaient loin de pouvoir recoller.
Mbappé a sonné la révolte
Mais après sa dernière sortie médiatique sans détour, Kylian Mbappé avait des fourmis dans les jambes. De plusieurs accélérations fulgurantes, le Parisien a sonné la révolte française dans le second acte. Si Antoine Griezmann n’a pas su profiter de son service pour réduire l’écart (58e), ça n’a pas été le cas de Karim Benzema, buteur en pivot du gauche (1-2, 62e). Griezmann a obtenu un penalty dans la foulée, Benzema l’a laissé à Mbappé qui a exorcicé le sort dans l’exercice en trouvant la lucarne de Courtois (2-2, 69e), son 18e but en 50 sélections. Signe que ces trois-là cherchent à se mettre en confiance les uns les autres.
Le KO aurait pu survenir d’un côté comme de l’autre, tandis que De Bruyne (73e) et Pogba (77e) testaient encore Lloris et Courtois. Alors qu’on sentait les Bleus capables de faire basculer en leur faveur ce match un peu fou, et que Pogba chatouillait l’équerre du gardien belge sur coup franc (90e), la lumière est finalement arrivée du pied gauche de Théo Hernandez, d’une frappe croisée parfaite (90e+1). Si les Bleus reviennent de loin, ils auront fait preuve d’une force de caractère qui fait plaisir à voir, et se qualifient pour la finale de la Ligue des nations, qu’ils joueront face à l’Espagne dimanche (20h45). Pour nos voisins belges, c’est le calice jusqu’à la lie.
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