Ligue des champions: Reiss Nelson, la pépite d’Hoffenheim qui pourrait faire mal à l’OL

« Deux buts, trois points, que vous faut-il de plus ? » Si certains jeunes joueurs ont parfois besoin d’enchaîner, encore et encore, les matchs pour s’illustrer, Reiss Nelson n’a pas de temps à perdre. Titularisé pour la toute première fois avec Hoffenheim en Bundesliga samedi dernier, l’ailier de 18 ans, prêté par Arsenal, a signé un doublé face à Nuremberg (3-1). Ce qui fait déjà un total de quatre buts cette saison en seulement…. 165 minutes de jeu. Oui oui, un but toutes les 41 minutes, c’est bien ça.

Ces statistiques impressionnantes et cette adaptation express pourraient bien permettre à Nelson d’avoir encore, mardi soir, du temps de jeu face à l’OL en Ligue des champions. Si tel est le cas, il faudra aux Lyonnais surveiller l’Anglais comme le lait sur le feu. Car la pépite britannique, malgré son jeune âge, a déjà marqué quelques défenses… et quelques observateurs de renom.

C’est le cas, notamment, d’un certain Thierry Henry. « J’ai travaillé avec Reiss lorsque j’étais au centre de formation d’Arsenal et j’étais vraiment impressionné par lui, racontait il y a un an le Français, dans les colonnes du Sun. Il a tous les attributs pour percer. Il s’entraînait et jouait avec les U18 alors qu’il n’avait que 16 ans. Il était tellement bon qu’après deux ou trois mois, nous sentions qu’il perdait son temps. Il n’apprenait rien parce qu’il était trop bon et au-dessus des standards. Il a donc été surclassé avec les U23 pour qu’il puisse travailler avec des gars plus forts et plus grands. Ce gamin a tout le talent pour frapper à la porte de l’équipe première. »

16 apparitions avec Arsenal la saison passée

Arrivé à Arsenal à l’âge de huit ans, Nelson, passé par toutes les équipes de jeunes de la sélection anglaise et présenté avec Sancho ou Lookman comme l’un des grands espoirs du football britannique, a en effet été systématiquement surclassé au centre de formation des Gunners.

Jusqu’à ce que sa progression pousse Arsène Wenger, la saison dernière, à le lancer dans le grand bain. Entré en jeu pour la toute première fois face à Chelsea lors du Community Shield le 6 août 2017, Nelson a fait en tout 16 apparitions sous le maillot frappé du canon en un an. La plupart en Ligue Europa, et le plus souvent sur l’aile droite, en fin de match.

Ce qui ne l’a pas empêché, là encore, de faire forte impression. « Chez les attaquants et les créateurs, on a deux types de joueurs qui se dégagent. Ceux qui sont à l’aise dans les courses balle au pied et ceux qui sont meilleurs dans leurs accélérations sans le ballon. Nelson est plus du genre à aimer garder le ballon et aller provoquer l’adversaire en l’éliminant », disait de lui Wenger il y a quelques mois, en lui promettant un brillant avenir.

Séduit par Nagelsmann

Sauf que le 31 août, à la surprise générale, Arsenal a prêté sa pépite à Hoffenheim, donc. Pourquoi une telle décision? Parce que les dirigeants du club londonien estimaient que Nelson avait besoin d’une saison avec un bon temps de jeu pour son évolution. Et parce que l’intéressé, orphelin de Wenger, était assez enthousiaste à l’idée de travailler avec Julian Nagelsmann, présenté comme l’un des meilleurs formateurs outre-Rhin.

« Un prêt n’était pas une option prioritaire pour moi, expliquait récemment l’international espoirs, mais quand j’ai entendu que j’avais la possibilité de jouer en Bundesliga et à Hoffenheim, ça m’a tout de suite tenté. Julian est un grand technicien, et surtout il accorde de la confiance aux jeunes joueurs, donc c’est l’endroit idéal pour moi. »

Une aubaine pour lui, un peu moins pour certains fans des Gunners, qui pestaient contre son prêt fin août, et doivent suivre ses aventures à distance. Mais que ces derniers se rassurent. Avant de l’envoyer en Allemagne, Arsenal a bien pris soin de faire signer un contrat de cinq ans à Nelson. L’aventure ne fait donc que commencer.

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