Ils ont perdu une bataille, mais pas la guerre. Après leur lourde défaite 5 à 2 sur la pelouse d’Anfield le 24 avril, les joueurs de l’AS Rome sont en quête d’un nouvel exploit dans cette Ligue des Champions. Les Giallorossi vont tenter de renverser la vapeur ce mercredi face à Liverpool en demi-finale retour, sur leurs terres.
Habitués des « remontadas » cette année, après celle réalisée contre Barcelone en quart de finale (défaite 4-1 à l’aller, victoire 3-0 au retour), et celle, un peu moins spectaculaire, contre le Shaktar Donesk en huitième de finale (défaite 2-1 à l’aller, victoire 1-0 au retour), les Romains ont plusieurs raisons d’y croire.
Un mental d’acier
Les deux buts inscrits en fin de match à l’aller, après 80 minutes de grande souffrance, permettent à la Roma d’entretenir l’espoir. Après s’être laissés marcher sur les pieds pendant 80 minutes, et avoir été menés 5 à 0, les Italiens ont retrouvé l’état d’esprit guerrier qui leur est propre pour réduire le score à 5-2. Cet état d’esprit qui leur avait permis de réaliser l’exploit face à Barcelone en quart de finale, et que l’entraîneur, Eusebio Di Francesco, va insuffler à l’équipe pour ce retour de demi-finale.
« La Rimonta? Ceux qui n’y croient pas peuvent rester à la maison. Mon slogan c’est ‘moi j’y crois’ et je le répète tous les jours aux joueurs », a-t-il déclaré en conférence de presse. « Au niveau de la motivation, rien n’est différent (de Barcelone), nous devons vouloir retourner la situation et tout donner pour réussir quelque chose de vraiment grand ».
Liverpool est prévenu, Eusebio Di Francesco va aligner une équipe offensive, « prête à prendre des risques », dès le coup d’envoi. Ce qui promet par ailleurs du beau spectacle pour les spectateurs.
« Si vous voulez marquer des buts, vous ne pouvez pas rester dans votre camp, il y aura donc des risques, nous devons le garder à l’esprit. Liverpool est véritablement dangereux sur le fait qu’ils peuvent vous punir dès que vous laissez le moindre espace », a-t-il ajouté. « Le match peut se terminer à 4-1 mais je veux voir de l’enthousiasme et le désir d’aller au-delà des limites », a-t-il ajouté.
Le Stadio Olimpico, chasse gardée de la Roma
Surtout, l’AS Rome a l’avantage de recevoir pour le retour, un atout majeur lorsque l’on connaît le rendement des Romains à domicile. Invaincus au Stadio Olimpico en Ligue des Champions cette année, ils enregistrent quatre victoires pour un match nul à la maison.
Encore plus impressionnant, ils n’y ont encaissé aucun but depuis le début de la compétition, bien qu’ils aient accueilli des équipes offensives comme Barcelone et Chelsea, pour ne citer qu’elles. Si leurs cages restent à nouveau inviolées ce mercredi soir, il ne faudra « que » trois buts à la Louve pour arracher la qualification. Difficile mais pas impossible.
A contrario, leurs statistiques à l’extérieur sont inquiétantes. Les Romains n’ont remporté qu’un seul de leurs 15 derniers déplacements en Ligue des Champions (6 défaites, 5 nuls, 1 victoire), et n’ont réalisé aucun cleen sheet à l’extérieur depuis 27 matchs. La défaite contre Liverpool au match aller n’a donc rien d’alarmant pour les Romains, habitués à se rattraper à domicile.
Des supporteurs en feu
Et si les Giallorossi performent aussi bien à domicile, c’est en partie grâce à leur supporteurs, qui font réellement office de douzième homme. L’entraîneur envisage bien de se servir de cet argument pour motiver encore un peu plus ses joueurs.
« La passion de nos supporteurs doit nous donner un élan supplémentaire » prévient-il. « Je veux être clair: en demi-finale d’UEFA Champions League, devant 62.000 spectateurs, vous attendez-vous à voir une équipe qui cède? Non, nous devons nous battre, tout donner ».
Le directeur sportif du club, Monchi, a lui appelé à l’union des supporteurs.
« C’est le moment d’être uni. Les grand-pères, les enfants, les petits-enfants, les pères, les mères: mercredi tout le monde joue. J’aimerais aussi que Rome se mette aux couleurs rouge et jaune, que tous les tifosi mettent le drapeau sur leur balcon et fassent comprendre au monde que Rome soutient la Roma », a-t-il lancé.
Un message repris en force par l’ensemble du club.
Les joueurs de Liverpool sont prévenus: le chemin qui mène à Kiev est parsemé d’embûches et risque d’être encore long.
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