Ils n’ont plus que douze jours pour se préparer. Le 16 février prochain, le FC Barcelone et le PSG se retrouveront au Camp Nou pour un huitième de finale aller de Ligue des champions forcément très attendu (21h sur RMC Sport). Quatre ans après la remontada. Quatre ans après avoir vu les Parisiens sombrer en terre catalane (6-1) malgré un succès 4-0 à l’aller. Depuis, les choses ont bien changé des deux côtés. Unai Emery a été remplacé par Thomas Tuchel, lui-même renvoyé fin 2020 pour laisser la place à Mauricio Pochettino. Le PSG se retrouve actuellement à batailler avec Lille et Lyon sur la scène nationale. Désormais entraîné par Ronald Koeman, le Barça recherche également la bonne formule, entre progrès évidents ces dernières semaines et lacunes toujours criantes.

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Ce Barça enchaîne à nouveau les victoires

Avec l’envie de relever la tête après une saison marquée par le traumatisant 8-2 infligé par le Bayern Munich en C1 et le faux-départ de Lionel Messi, mais sans objectifs particuliers. Du moins officiellement. « Personne ne m’a dit: ‘il faut gagner quelque chose’. Tout le monde dans le club se rend compte que nous sommes dans une saison de transition, et bien sûr, nous aimons nous battre pour les titres dans les coupes, la Liga, mais ils savent qu’ils ne peuvent pas s’attendre à ce que nous remportions la Ligue des champions. Nous pouvons peut-être battre le PSG, nous pouvons peut-être arriver en demi-finale, mais plus de clubs sont meilleurs actuellement », confiait en début de semaine Koeman dans un entretien à The Athletic. Son Barça va pourtant mieux. Après un début de saison délicat, il n’a perdu qu’un seul de ses quinze derniers matchs disputés toutes compétitions confondues.

C’était le 17 janvier en finale de la Supercoupe d’Espagne face à l’Athletic Bilbao (3-2 ap). En championnat, les Blaugrana sont même repassés devant le Real Madrid en s’emparant de la deuxième place. Certes, ils pointent à dix longueurs de l’Atlético, qui compte en plus un match en moins, mais ils semblent sur la bonne voie. Même si leurs succès ne sont pas toujours spectaculaires. Loin de là. Le 21 janvier, ils ont eu besoin de la prolongation pour venir à bout (2-0) de Cornella, club de D3, en 16es de finale de la Coupe du Roi. Il leur a fallu une nouvelle fois s’arracher mercredi pour faire tomber Grenade (5-3 ap) et décrocher ainsi leur billet pour les demi-finales de la compétition. Dans le jeu, ce Barça est encore parfois très poussif. Pas assez mordant, pas toujours très créatif dans le 4-2-3-1 ou 4-3-3 de Koeman.

Griezmann enfin en forme

Mais il reste capable de délivrer des séquences collectives délicieuses, comme sur le but d’Antoine Griezmann inscrit dimanche contre Bilbao (2-1) en Liga, à la conclusion d’une bonne combinaison initiée par Ousmane Dembélé. Les deux Français font d’ailleurs partie des satisfactions catalanes depuis quelques semaines. Si Barcelone aimerait voir plus souvent le Griezmann de l’Atlético ou celui du Mondial 2018, l’attaquant de 29 ans paraît enfin libéré sur le terrain. Comme s’il avait eu un déclic. Contre Grenade, il a été impliqué sur quatre des cinq buts du Barça (deux buts, deux passes décisives) et sa prestation globale a été saluée par les médias espagnols, souvent très critiques à son égard. S’il doit encore gagner en régularité, et apprendre à gérer ses nerfs, Dembélé est lui aussi en forme.

Pour le moment épargné par les blessures, l’ancien Rennais apporte ce brin de folie nécessaire pour rendre le jeu du Barça moins prévisible. D’autres individualités sortent du lot, à l’image de Frenkie de Jong, devenu le patron du milieu de terrain. Il faut aussi mettre en avant le rendement toujours aussi important de Lionel Messi, déjà buteur à seize reprises cette saison. Un bilan plutôt très correct pour un joueur que beaucoup imaginaient lassé après le feuilleton autour de son avenir il y a quelques mois. « Je lui ai parlé dans sa maison avant de commencer la saison, j’ai fait des plans avec lui et il était vraiment enthousiaste. Je savais qu’il avait des problèmes avec le club et j’étais hors de ça. (…) Petit à petit, il a accepté cette situation. Et regardez comment il joue ces dernières semaines, il est vraiment impliqué dans le club, dans l’équipe », confiait récemment Koeman à son sujet.

Des difficultés en défense, des problèmes en interne

Si Messi enchaîne les bonnes prestations, difficile d’en dire autant pour la défense du Barça. Elle vient encore d’encaisser trois buts face à Grenade, qui compte des joueurs très talentueux dans son équipe mais aucun du niveau de Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi ou Angel Di Maria. Contraint de composer avec la blessure de Gerard Piqué, plus qu’incertain face au PSG, et la méforme de Clément Lenglet, Koeman a fait récemment confiance à Ronald Araujo et Samuel Umtiti en charnière centrale. A eux d’élever encore leur niveau et de travailler leur complémentarité en vue du choc face au PSG. Ce Barça, également privé d’Ansu Fati et Philippe Coutinho, reste fragile. Pas aidé non plus par tout ce qui se trame en coulisses.

Entre la bataille pour la présidence du club (les élections ont été reportées en mars en raison du contexte sanitaire), une crise financière qui n’en finit plus de faire parler avec une dette dépassant le milliard d’euros et le cas Messi qui n’est toujours pas réglé alors que contrat prendra fin en juin prochain, l’actualité est dense en interne. Pas vraiment idéal avant un rendez-vous aussi important qu’un huitième de finale de Ligue des champions.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-des-champions-ou-en-est-le-barca-a-douze-jours-d-affronter-le-psg-2033071.html

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