Le Paris Saint-Germain s’est fait extrêmement peur. Il a même bien failli être puni par le meilleur buteur de son histoire, passé chez l’adversaire. Malgré tout, et en dépit des nombreuses carences de l’équipe, le PSG s’est imposé mercredi soir 3-1 contre Manchester United. Comptant pour la cinquième journée de la Ligue des champions, cette victoire permet au club de la capitale d’avoir son destin entre les mains pour la qualification en huitièmes de finale. Un nul contre Basaksehir, mardi prochain au Parc des Princes, permettra de valider le ticket, une victoire assurera même la première place du groupe H.
D’abord séduisant, puis surtout très limite, le Paris Saint-Germain a remporté ce choc grâce à des buts de Neymar (6e, 90e+1) et de Marquinhos (69e). Entre temps, en première période, Marcus Rashford avait égalisé avec beaucoup de réussite (32e).
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Une première période en trois temps
C’est en étant à l’initiative dans le premier quart d’heure que le PSG a pu ouvrir le score, avec une frappe de Neymar dans un angle très fermé (6e). Le choix de titulariser Moise Kean à la place d’Angel Di Maria s’est vite compris. Avec l’Italien, Thomas Tuchel a rendu son équipe plus consistante, plus physique, plus active. Par rapport au match étriqué contre Leipzig, les Parisiens ont aussi bénéficié d’autres arguments supplémentaires. Trop juste la semaine passée, Marco Verratti a prouvé à Old Trafford qu’il pouvait faire jouer son équipe plus haut avec ses conservations et ressorties de balle. Et une fois n’est pas coutume, Neymar et Kylian Mbappé se sont montrés généreux dans leurs efforts défensifs. De quoi rendre l’équipe plus équilibrée.
Le Paris Saint-Germain doit aussi son entame réussie au fait que Manchester United n’a pas le même profil que le RB Leipzig. Bien supérieure techniquement que la jeune formation allemande, l’équipe anglaise, seulement 9e de Premier League, n’a pas la même force collective, la même capacité de pressing. Son double pivot Fred-McTominay a d’ailleurs globalement perdu la bataille du milieu de terrain. Il a tout de même tenté de reprendre le dessus mentalement, en multipliant des petites fautes qui ont eu le mérite de faire sortir les Parisiens de leur match. Reste que Fred, d’abord pour un coup de tête sur Leandro Paredes, puis pour une semelle sur l’Argentin, encore, n’aurait sans doute pas dû finir la première période.
Quoi qu’il en soit, lorsque Manchester United est parvenu à remonter le bloc après le premier quart d’heure, le Paris Saint-Germain s’est retrouvé dans une configuration similaire à la semaine passée. Il n’était pas rare de voir l’ensemble du onze regroupé dans ses 40 mètres. À force de subir, Marcus Rashford a pu trouver la faille à la suite d’une première tentative repoussé d’Anthony Martial, grâce à la déviation fortuite de Danilo Pereira vers son propre but. Un but chanceux, mais provoqué, qui a permis à MU de souffler et de redonner le contrôle du match à son adversaire sur le dernier quart d’heure.
Deux miracles et une réponse tactique
En seconde période, le Paris Saint-Germain est revenu comme s’il était physiquement à l’agonie. Au bord de la rupture, le club de la capitale a perdu le contrôle en étant également battu tactiquement. Manchester United s’est fait un malin plaisir à jouer bas pour mieux contre-attaquer. Mais il n’a pas réussi à fructifier ce temps fort, de façon incompréhensible. Une bonne étoile était avec les Parisiens, miraculés après un immense raté d’Anthony Martial (49e), un lob d’Edinson Cavani sur le barre transversale suivi d’un nouveau camouflet de l’attaquant français (57e).
Thomas Tuchel a fini par mettre un terme à l’orage, en faisant sortir Moise Kean pour Mitchel Bakker afin de passer d’un 4-3-3 à un 3-5-2. Effet immédiat: servi par Neymar, l’inexpérimenté latéral néerlandais a failli tromper David De Gea. Et c’est sur le corner qui a suivi, après un coup de billard à la limite du hors-jeu, que Marquinhos a marqué le but salvateur (69e).
Littéralement dans les secondes qui ont suivi, Fred a fini par dégoupiller et a écopé d’un deuxième carton jaune mérité. À onze contre dix, le clou aurait pu être enfoncé par Kylian Mbappé, mais ses problèmes de finition l’ont encore trahi (90e). C’est finalement Neymar qui s’est chargé de tuer le match (90e+1) et de rendre l’avenir parisien bien plus radieux qu’il ne l’était avant le coup d’envoi.
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