Des Anglais partout. En Ligue des champions, avec une finale entre Liverpool et Tottenham (samedi 1er juin sur RMC Sport et BFMTV), mais aussi en Ligue Europa (mercredi 29 mai sur RMC Sport et RMC Story), avec l’opposition entre Chelsea et Arsenal. Cette saison 2018-2019 est celle des clubs évoluant en Premier League. Difficile de remettre en cause ce postulat. Mais dans les faits, la nuance s’impose. L’Angleterre, oui. Le foot anglais, pas vraiment.

Quatre entraîneurs étrangers sur quatre

Un simple coup d’œil aux techniciens en poste sur les bancs de touche de ces quatre clubs suffit à s’en persuader. Aucun anglais. Un Allemand à Liverpool (Jürgen Klopp, arrivé en 2017), un Argentin à Tottenham (Mauricio Pochettino, arrivé en 2014), un Italien à Chelsea (Maurizio Sarri, arrivé en 2018) et un Espagnol à Arsenal (Unai Emery, arrivé également en 2018). Le dernier entraîneur anglais à avoir été sacré dans son pays s’appelait Howard Wilkinson… en 1992 avec Leeds. Le dernier entraîneur britannique ramène à une période plus récente, avec les 12 titres de l’Ecossais Sir Alex Ferguson (le dernier en 2011).

Une philosophie loin des standard du football anglais

Tout ça pour dire quoi, en fait? Que le football en Angleterre paraît très éloigné des concepts du football à l’anglaise, le fameux « kick and rush », les ballons devant, les attaquants physiques, les milieux durs sur l’homme. L’arrivée des entraîneurs étrangers, adeptes d’une philosophie différente, a profondément changé le visage de la Premier League.

Si des entraîneurs comme Carlo Ancelotti (Chelsea), José Mourinho (Chelsea, Manchester United), Mauricio Pellegrini (City) ou Roberto Mancini (City), s’étaient fondus dans le moule made in England, l’arrivée de Pep Guardiola à City en 2016 a amené un vent nouveau. Comme à Barcelone, l’Espagnol a avant tout misé sur la possession du ballon et les circuits de passes répétés inlassablement pour donner à City un vrai visage offensif.

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Seulement huit joueurs anglais sur les 44 titulaires en demi-finale

Les venues de Maurizio Sarri et Unai Emery, notamment, l’été dernier, sont probablement la conséquence de ce revirement dans la tête des dirigeants/propriétaires de la Premier League. Qui n’hésitent plus à faire appel à d’autres compétences, puisque celles-ci sont solubles dans la Premier League. Tous ces techniciens ont également amené leurs joueurs, répondant à des critères tactiques et des principes de jeu propices à développer un football de possession. Et là encore, ces joueurs ne sont pas anglais.

Au coup d’envoi de sa demi-finale retour face à Barcelone (4-0), Liverpool ne comptait que trois Anglais (Trent Alexander-Arnold, Jordan Henderson et James Milner) dans son onze, Tottenham en possédait trois (Danny Rose, Kieran Trippier et Dele Alli), Chelsa seulement un (Ruben Loftus-Cheek) et Arsenal un seul aussi (Ainsley Maitland-Niles). Au sein des quatre meilleurs buteurs et passeurs de la Premier League, on ne trouve qu’un seul Anglais (Alexander-Arnold, 4e meilleur passeur). Alors une ultra-domination du championnat anglais en Europe, oui. Mais du football à l’anglaise, certainement pas.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-des-champions-ligue-europa-la-victoire-du-football-anglais-vraiment-1699711.html

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