Il n’y aura pas de lot de consolation pour le Stade Rennais. Une semaine après avoir tiré un trait sur la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Bretons ont été dominés (1-0) ce mercredi par Krasnodar dans la « petite finale » du groupe E. Avec un seul point pris pour leur première campagne de C1, ils sont certains de terminer à la dernière place de leur poule.
Car même s’ils battent Séville dans une semaine lors de la dernière journée et que Krasnodar s’incline à Chelsea, les Russes ont l’avantage sur les Rennais dans les confrontations directes (le match aller au Roazhon Park s’était conclu sur un 1-1).
Rennes terminera dernier de son groupe
C’est donc bien Krasnodar qui disputera les 16es de finale de la Ligue Europa, pendant que Rennes tentera de relever la tête en Ligue 1. Car au-delà de l’enjeu sportif, ce déplacement en Russie, devant 10.000 supporters, devait permettre aux hommes de Julien Stéphan de se rassurer. Encore raté. Toutes compétitions confondues, ils n’ont gagné qu’une fois (2-1 contre Brest le 31 octobre) sur leurs 12 derniers matchs.
Privé de Serhou Guirassy, meilleur du club toutes compétitions confondues, et absent au moins six semaines en raison d’une blessure à la cheville droite, Julien Stéphan avait décidé de confier la pointe de l’attaque à Adrien Hunou. Avec à ses côtés Jérémy Doku, complimenté publiquement par son coach mais pas encore à la hauteur des 26 millions d’euros déboursés cet été par les dirigeants rennais pour le faire venir d’Anderlecht.
Dos au mur, les Bretons ont bien démarré la partie, avec l’envie et la détermination nécessaires pour bouger des Russes à la peine dans leur championnat (10e) mais qui avaient montré de très bonnes choses il y a une semaine face au FC Séville (1-2). Cette entame réussie s’est traduite par une première tentative de Benjamin Bourigeaud (7e) et des séquences de jeu intéressantes.
Da Silva pris de vitesse par Berg
Mais après 20 premières minutes à l’avantage des Rennais, les locaux se sont décidés à élever leur niveau et à mettre le pied sur le ballon. Plus tranchants, à l’image d’un Rémy Cabella en jambes et revanchard après avoir manqué le match aller en raison du coronavirus, ils se sont montrés dangereux à plusieurs reprises: sur une volée de Wanderson (32e), une autre d’Igor Smolnikov (34e) et surtout sur un tir en pivot de Marcus Berg détourné par Romain Salin (37e), préféré dans les buts à Alfred Gomis. En face, Eduardo Camavinga a confirmé qu’il était dans une passe un peu compliquée. Le jeune international français a connu trop de déchets et a eu du mal à se mettre en évidence sur le plan offensif.
Lui aussi capable de faire beaucoup mieux, Doku a attendu le début de la seconde période pour solliciter Matvey Safonov (47e), aussi solide qu’à l’aller. Avec plus de précision dans le dernier geste, James Léa-Siliki aurait également pu ouvrir le score sur une frappe du pied gauche (57e). Berg, lui, a su faire preuve de sang-froid et de maîtrise pour débloquer ce match. Lancé en profondeur, l’attaquant suédois de 34 ans, pourtant pas franchement réputé pour sa pointe de vitesse, a pris le meilleur sur Damien Da Silva, résisté au retour du capitaine rennais et ajusté Salin de l’extérieur du droit (71e).
Dans la foulée, Safonov a été impeccable sur une tentative d’Adrien Truffert (75e). Puis pour soulager son équipe, dans les airs, dans les ultimes secondes. Dans ce match comme lors des quatre précédents, il aura manqué trop de justesse et un brin de folie aux Rennais pour espérer mieux. C’est pour l’honneur qu’ils recevront Séville le 8 décembre (sur RMC Sport).
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