De toutes les soirées douloureuses vécues par l’OM cette saison, celle de ce vendredi est peut-être la pire par la succession d’évènements qui se sont produits face à Lille (1-2), en ouverture de la 22e journée de Ligue 1. Au-delà de la défaite qui relègue les Marseillais à 12 points de leurs adversaires du soir, le club pourrait payer cher les débordements de certains de ses supporters. La rencontre a en effet été interrompue pendant 35 minutes de jeu après le jet d’un pétard sur le terrain à la 68e minute.
Huis-clos de la tribune Ganay?
Celui-ci a explosé à proximité de Kevin Strootman, Jordan Amavi et de l’arbitre de touche qui s’est plaint de douleurs à l’oreille. Que risque l’OM pour cela? Une amende assurément mais aussi la menace d’un huis-clos qui pourrait concerner le stade ou la tribune d’où a été lancé le projectile. En l’occurrence la tribune Ganay, qui ne regroupe pas d’associations de supporters, contrairement aux virages, qui avaient manifesté leur hostilité avant le match a coup de banderoles assassines.
Le club devrait encore sévir
Récemment, la commission de discipline de la LFP a fermé pour deux matchs l’espace réservé aux groupe de supporters de l’OM des Fanatics et infligé une amende de 10.000€ au club, qui n’est pas sous le coup d’un sursis. En début de saison, l’UEFA avait infligé un sursis de deux ans d’exclusion de la Ligue Europa. De ce point de vue, le problème est réglé puisque l’OM (qui a joué un match à huis clos et un à huis clos partiel) est éliminé.
En froid avec ses supporters (dont les Yankee à qui le club a retiré son statut d’association reconnue) en raison notamment de ces sanctions à répétition, l’OM ne manquera pas de sévir. Son activité pour réduire les débordements a d’ailleurs récemment porté ses fruits auprès de la commission de discipline qui l’a épargné d’une amende pour usage d’engin pyrotechniques.
Parmi les précédents du même genre, en 2000, l’arbitre de touche, Nelly Viennot avait reçu un pétard lors de la rencontre Strasbourg-Metz. Les dommages sur sa santé avaient été bien plus graves que ceux qui ont incommodé l’arbitre de touche, ce vendredi. Il y a 19 ans, la rencontre avait été définitivement arrêtée avant d’être rejouée à huis clos quelques mois plus tard sous la direction d’arbitres bulgares en raison du refus de leurs homologues français de l’arbitrer. Mais la sanction d’un match de suspension de la Meinau avait été relativement clémente.
Le supporter de l’OM risque gros
Plus récemment, Metz-Lyon avait été définitivement arrêté en 2016 après le jet de pétard sur Anthony Lopes. Avant d’être rejoué à huis-clos. Ce qui ne sera pas le cas d’OM-Lille qui est allé à son terme. Les scénarios diffèrent. Mais, à l’image de Metz qui avait écopé de point de retrait avec sursis, l’OM n’échappera pas à une sanction. Le supporter qui a jeté le pétard sera lui très certainement interdit de stade.
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