Cette fois-ci, c’est la bonne ? Dix ans et demi après avoir dirigé son dernier match, la défaite des Bleus face à l’Afrique du Sud en Coupe du monde (1-2), Raymond Domenech n’a jamais été aussi proche de retrouver un banc de touche professionnel.

Selon 20 Minutes et Presse-Océan, l’ancien défenseur lyonnais est dans la short-list du FC Nantes pour remplacer Patrick Collot, entraîneur intérimaire depuis l’éviction de Christian Gourcuff. Une nouvelle étape pour un homme aux multiples vies depuis le fiasco sud-africain.

Solder ses comptes avec la FFF et raconter Knynsa

Licencié pour faute grave par la Fédération française de football (FFF), Raymond Domenech a commencé par une bataille judiciaire avec son ex-employeur. L’ex-sélectionneur réclamait 2,9 millions d’euros à la FFF mais les deux parties ont trouvé un accord autour de 975 000 euros en août 2011.

Domenech a aussi passé la décennie 2010 à raconter « sa » vérité sur « l’affaire Knynsa ». L’ex-entraîneur des Bleus et des Bleuets a publié dès 2012 « Tout seul : Souvenirs », où il s’en prend pêle-mêle à son adjoint Alain Boghossian, à Jean-Michel Larqué, et à Nicolas Anelka, qu’il accuse « d’avoir tué le groupe » à la mi-temps de France-Mexique (0-2).

Ce n’est que huit ans après le Mondial qu’il raconte en détail dans un documentaire de Canal + les propos de l’attaquant dans le vestiaire. Plutôt que l’insulte reproduite à la une de L’Équipe, le joueur de Chelsea lui a dit : « tu n’as qu’à la faire, ton équipe de merde », assure Domenech.

Des rumeurs permanentes de retour sur un banc

Raymond Domenech a vu son nom associé à des dizaines de clubs et de sélections au fil de la décennie. Il avait fait acte de candidature pour entraîner la Côte d’Ivoire en 2015, sans réussite. Son nom a aussi été associé à Montpellier en 2013 mais selon le président du MHSC à l’époque, Louis Nicollin, il souhaitait entraîner une sélection plutôt qu’un club.

Parmi les autres rumeurs : la sélection algérienne en 2016 (en remplacement de… Christian Gourcuff) ou récemment à l’équipe nationale serbe selon des médias locaux.

Le natif de Lyon n’a accepté que deux offres, loin du monde professionnel, pour s’occuper de jeunes joueurs à Boulogne-Billancourt, juste après son départ des Bleus, et prendre la tête de la sélection bretonne à partir de 2016. Mais la tournée africaine de la « Skipailh Breizh » avait ensuite été annulé.

Une carrière dans les instances

Six ans après son départ des Bleus, Raymond Domenech a pu mesurer à quel point il était encore clivant. Le sélectionneur avait été proposé par Jean-Michel Aulas et Noël Le Graët comme président par intérim de la Ligue de football professionnel (LFP) en novembre 2016. Il aurait ensuite cédé sa place à Michel Seydoux, président du LOSC, une fois le club lillois vendu.

Si le Conseil d’administration de la LFP a validé sa nomination, l’Assemblée générale a enterré les espoirs de Domenech avec un « non » à 66%, ouvrant la voie à l’élection de Nathalie Boy de la Tour. « Je souhaite un candidat de consensus et non pas quelqu’un qui ramène aux heures les plus sombres du foot français », l’avait tancé Bertrand Desplats, le président guingampais.

Un mois plus tôt, Domenech avait eu plus de succès auprès de ses pairs au syndicat des entraîneurs. Il avait été plébiscité à la tête de l’Unecatef avec 96% des voix,. L’ex-sélectionneur était au cœur des discussions sur la reprise avortée de la Ligue 1 au printemps en pleine pandémie de Covid-19, et avait critiqué Edouard Philippe, qui avait annoncé que la saison ne pourrait pas reprendre. « C’est le Premier ministre qui a mis le feu et qui a déclenché tout ça. Après, tout s’est enchaîné. Et la seule solution était de le suivre. »

Un consultant franc-tireur

Raymond Domenech a investi un dernier terrain depuis 2010 : les médias. Consultant pour Europe 1 et La chaîne L’Équipe, l’ex-sélectionneur s’est construit une réputation de franc-tireur.

Lors de la phase finale de la dernière Ligue des champions, il s’en était pris tour à tour sur Twitter aux changements tardifs de Gian Piero Gasperini, entraîneur de l’Atalanta Bergame, face au PSG (1-2), puis au jeu de Manchester City et Pep Guardiola et enfin à la tactique défensive de Leipzig contre Paris en demi-finale. 

« Raymond Domenech fait moi plaisir, arrête de critiquer ces entraîneurs étrangers qui méritent tout le respect pour leur travail, malgré leurs choix tactiques. Eux au moins, ils font descendre leurs joueurs du bus pour aller s’entraîner », l’avait taclé Luis Fernandez.

Une passe d’armes similaire avait opposé Domenech au…. FC Nantes. Waldemar Kita avait comparé Claudio Ranieri à une « Mercedes » par rapport aux « 2CV » (ses anciens entraîneurs). « Finalement la stratégie double bus de la Mercédès n’a pas fait mieux que toutes les petites 2CV », avait ironisé Domenech sur Twitter après une défaite des Nantais à Paris en novembre 2017 (1-4).

En plus d’une réponse salée de Ranieri et de Waldemar Kita, le compte officiel du FC Nantes l’avait repris de volée : « pas sûr que vous soyez le mieux placé pour parler de bus »…

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-proche-de-nantes-qu-a-fait-raymond-domenech-depuis-son-depart-des-bleus-2022803.html

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