Le plus beau raté: Ninga (Caen)

Ils étaient plusieurs à pouvoir prétendre rafler ce prix. Allan Saint-Maximin était un candidat légitime après avoir loupé ce qu’on appelle « un but tout fait » le 4 mai face au PSG. Idéalement servi par Youcef Atal à l’heure de jeu, l’ancien Monégasque avait expédié le ballon sur la transversale. Il se trouvait pourtant seul face au but vide. Sur l’action suivante, Angel Di Maria avait obtenu un penalty, permettant à Neymar d’égaliser. Nice avait dû se contenter du nul au Parc (1-1).

Mais s’il est difficile de comprendre l’action gâchée par Saint-Maximin, la science a encore plus de mal à trouver une explication rationnelle à l’occasion manquée par le Caennais Casimir Ninga le 3 novembre contre Rennes. Alors qu’il n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets, à la réception d’un centre de Claudio Beauvue en première période, l’attaquant tchadien avait trouvé le moyen de se rater en faisant preuve d’une maladresse assez incroyable (à voir dans ici dans la vidéo à partir de 41″). Le score était alors de 0-0. Caen s’était finalement incliné 2 buts à 1.

Ninga LFP – Ninga

La célébration la plus originale: Balotelli (OM)

Dans le football, il y a ceux qui fêtent leurs buts toujours de la même manière, par exemple en embrassant l’écusson sur leur maillot ou en courant comme des fous vers leurs supporters. Et puis il y a ceux qui cherchent sans cesse à innover. Mario Balotelli appartient à la seconde catégorie. La célébration est un domaine que maîtrise parfaitement l’attaquant italien. Il l’a rappelé durant la seconde partie de saison avec l’OM. S’il n’a pas exhibé ses abdos ou brandi un t-shirt « Why always me ? », il s’est lancé dans un « pierre-feuille-ciseaux » avec Florian Thauvin après avoir marqué le 10 mars contre Nice (1-0), son ancien club.

Mais sa célébration la plus marquante sous le maillot marseillais restera celle réalisée une semaine plus tôt face à Saint-Etienne (2-0) au Vélodrome. Personne n’a pu la manquer. Après avoir battu Stéphane Ruffier d’une spectaculaire reprise du tibia, Balotelli avait récupéré un téléphone portable derrière le but pour filmer sa joie entouré de ses coéquipiers, façon selfie, avant d’aussitôt poster la vidéo sur son compte Instagram. « Cela va faire le tour du monde? Mais à chaque fois que je fais quelque chose, cela fait le tour du monde! », avait-il confié après la rencontre. Difficile de le contredire.

Le plus mauvais geste: Raggi (Monaco)

Difficile de savoir ce qui a pu passer par la tête d’Andrea Raggi le 7 octobre au stade Louis-II contre Rennes. Le temps additionnel de la première période vient de débuter quand le défenseur monégasque dégoupille et assène un direct du gauche au visage de Clément Grenier (à voir ici dans la vidéo à partir de 59″). L’arbitre n’hésite pas une seconde et sort aussitôt le carton rouge. Forcé de se débrouiller à dix pendant une mi-temps, le club du Rocher s’inclinera finalement 2-1 et restera englué à la 18e place à l’issue de la 9e journée de Ligue 1. Raggi n’est évidemment pas le seul joueur du championnat à avoir eu un mauvais geste cette saison, mais le sien est particulièrement grotesque.

Alors qu’il était censé montrer l’exemple à ses jeunes coéquipiers, l’Italien a sombré ce jour-là et précipité son équipe dans le ravin. A la clé pour Raggi? Un recadrage public signé Leonardo Jardim (« Il faut savoir garder la tête froide » et une suspension de cinq matchs infligés par la Ligue. Au rayon des mauvais gestes, on retiendra également le tacle dangereux de Rafael sur Yann M’Vila lors du derby OL-Saint-Etienne (1-0) et les crampons d’Ismaël Traoré plantés dans le tibia droit de Moussa Dembélé lors d’une défaite d’Angers contre Lyon (2-1). Pour ces deux interventions absolument pas maîtrisées, Rafael et Traoré avaient respectivement écopé de quatre et trois matchs de suspension.

Raggi LFP – Raggi

Le plus beau sauvetage: Choupo-Moting (PSG)

Même Mike Maignan, lauréat du trophée UNFP de meilleur gardien de Ligue 1, n’a pas réussi un aussi bel arrêt cette saison. Un tel réflexe sur la ligne, c’est sans doute même du jamais vu cette année en Europe. Et pourtant, Eric-Maxim Choupo-Moting n’a eu droit à aucune récompense. Seulement des railleries et un buzz mondial. Car les images de son sauvetage réalisé le 7 avril dernier contre Strasbourg (2-2) au Parc des Princes n’ont échappé à personne (à voir ici dans la vidéo à partir de 1’27 »). Ce soir-là, l’international camerounais a tout simplement empêché Christopher Nkunku de marquer. Alors que le ballon s’apprêtait à franchir la ligne, l’ancien joueur de Stoke City l’a repoussé en mettant son pied gauche où il ne fallait pas.

Sans doute lui-même surpris par son raté, il n’a ensuite pas eu le réflexe de pousser le ballon au fond avec son pied droit. Si cette scène assez incroyable a marqué les esprits, il faut aussi se rappeler qu’il a eu l’élégance de s’excuser après la rencontre. « La vie est faite de hauts et de bas. Je ne peux pas changer ce qu’il s’est passé mais ce qui est certain c’est que j’essaierai de faire mieux. Je tiens à m’excuser auprès de ceux que j’ai déçus, l’erreur est humaine et surtout dans le milieu du sport (…) Pour ceux qui me soutiennent toujours ou comprennent que des erreurs peuvent arriver… Je tiens à vous remercier, big respect. Je continuerai à tout donner », avait-il réagi sur ses réseaux sociaux. La grande classe.

Choupo-Moting LFP – Choupo-Moting

Le plus beau but contre son camp: Rafael (OL)

Marquer contre son camp est tout un art. Bourde d’un gardien, dégagement manqué d’un défenseur qui se mue en reprise de volée malheureuse ou tête en pleine lucarne, les façons de se ridiculiser ne manquent pas. Mais certains voient encore plus grand. Demandez donc à Rafael ce qu’il en pense. Le 6 avril lors du naufrage lyonnais contre Dijon (1-3), l’ancien latéral de Manchester United a trompé Anthony Lopes d’une magnifique madjer (à voir ici dans la vidéo). Sur un centre en retrait de Wesley Saïd, le Brésilien n’a laissé aucune chance à son portier. Malheureusement pour lui, ce n’est pas la première fois qu’il connaît une telle mésaventure. Le 2 octobre 2017, il avait déjà battu Lopes, lors d’une rencontre à Angers (3-3), en se manquant déjà sur un centre adverse.

Rafael LFP – Rafael

Le discours le plus parano: Caillot (Reims)

C’est devenu un gimmick très répandu en Ligue 1. Qui n’a pas entendu cette saison un entraîneur, un joueur ou un président brandir le fameux « On dérange » à la fin d’un match pour se plaindre d’une décision arbitrale ou pester après un fait de jeu défavorable? Convaincus que leur club est la cible d’un complot, certains sont aussi friands du célèbre « Nous ne sommes pas arbitrés de la même manière ». Une tentation à laquelle avait cédé Jean-Pierre Caillot, le président du Stade de Reims, après le nul concédé par son équipe contre Lille (1-1) le 7 avril.

« Je vais être obligé, comme certains présidents, de dire qu’il y a deux sortes d’arbitrage en France. Moi, je considère que le Stade de Reims dérange à la place où il est. Laissons les nantis, laissons les gros. Et puis les petits clubs comme nous, on n’a rien à faire dans le football », avait-il lâché au micro de beIN, regrettant que ses joueurs n’aient pas bénéficié d’un penalty pour une main du Lillois Adama Soumaoro dans le temps additionnel de la seconde période. Dans un registre similaire, Jocelyn Gourvennec avait lui aussi pesté contre l’arbitrage après le nul de son équipe contre Monaco (1-1), le 6 avril, déplorant des décisions à degrés variables. « Guingamp n’est pas arbitré comme les autres clubs, a fortiori contre les clubs plus puissants. Ça commence à me gonfler », avait lâché l’entraîneur de l’EAG. Rien que ça. https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-le-plus-beau-rate-le-csc-inoubliable-voici-nos-awards-de-la-saison-1697183.html

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