Le début de saison prolifique en Ligue 1 se prolonge lors de la cinquième journée, avec déjà sept buts en seulement deux rencontres. Et c’est loin d’être terminé. Les compteurs s’affolent.

Même privé de la plupart de ses stars, le Paris Saint-Germain a assuré le spectacle au Parc des Princes, ce samedi. De la part du mastodonte de son championnat, abonné au dernier carré de la Ligue des champions depuis deux saisons, et qui compte dans ses rangs quelques-uns des joueurs les plus forts de la planète à leur poste, c’est peu surprenant. Ce qui l’est davantage, c’est la tendance de fond observée en Ligue 1, laquelle s’accentue au fil des journées.

Après quatre premières journées à plus de trois buts par match en moyenne, la Ligue 1 n’avait jamais atteint ces standards sur la dernière décennie. Pour achever de s’en persuader, il suffit de regarder vers le bas. Jamais les pires attaques (Bordeaux, Nantes, Monaco…) après quatre journées n’avaient autant marqué depuis 1984-85 (trois buts). Pour l’attaquant de Montpellier Valère Germain, la fin du huis clos dans les tribunes est peut-être un début d’explication.

« Il y a beaucoup de buts, mais cela veut dire qu’on en prend beaucoup aussi, constate l’ex-attaquant de l’OM. Au final, ça peut être plaisant pour les personnes qui regardent, qui suivent le match, au stade. Si on gagne les matchs avec un but de plus que l’adversaire, si on en marque trois, qu’on en prend deux, ça va être plaisant pour nous les offensifs. Peut-être un peu moins pour les défenseurs et les gardiens, mais on aura toujours cet objectif de gagner les matchs. » Le Nice-Reims du premier week-end de championnat a été la seule rencontre à se terminer par un match nul et vierge.

A l’inverse, avec 125 buts marqués en seulement quatre journées et deux matchs de la cinquième, les défenseurs ne sont pas vraiment à la fête. Pas de quoi perturber pour autant le monégasque Benoît Badiashile, qui pense aussi au produit Ligue 1: « C’est bien aussi pour la Ligue 1 parce que c’est attractif de voir énormément de buts. En étant défenseur, évidemment on n’a pas envie d’en prendre. On a vu qu’il y a de très belles équipes en Ligue 1, qui essayent de jouer leur jeu, et ça marche en ce début de saison. » De l’aveu de Mauricio Pochettino, le coach argentin du PSG, la Ligue 1 propose sur ses pelouses « un football attractif et très ouvert ».

« Un championnat attractif », selon Pochettino

Difficile de lui donner tort sur ce point, car il est vrai qu’on s’ennuie rarement, quelle que soit l’affiche proposée: « On voit beaucoup de transition, c’est ce que l’on aime, même si on en souffre parfois, a expliqué Pochettino cette semaine, avant d’observer son équipe monter en puissance samedi, avec un nouveau festival offensif. Les équipes attaquent rapidement, je pense que les gens aiment ça. La Premier League plus attractive? Je pense que la L1 est sur la bonne voie pour le devenir tout autant et ce n’est pas seulement en raison de l’arrivée de grands joueurs. C’est un championnat attractif que les gens aiment suivre. » Et l’arrivée de la star mondiale Lionel Messi ne devrait pas inverser la tendance.

Alors que le Paris Saint-Germain conserve à l’esprit son idée fixe de remporter la Ligue des champions, le club de la capitale n’en oublie pas pour autant qu’il doit récupérer sa couronne nationale abandonnée aux Lillois la saison passée. Ce qui ne sera pas chose facile dans ce championnat qui s’annonce comme l’un des plus relevés depuis l’arrivée de QSI. Et cela, on le doit autant à l’arrivée de coachs de renoms dont on sait leur amour pour le jeu et leur ambition offensive (Sampaoli à l’OM, Bosz à l’OL) qu’à l’irruption d’équipes de Ligue 2 débarquées dans l’élite avec des idées plein la tête: Pascal Gastien à Clermont, Laurent Battles à Troyes… la fine fleur des entraîneurs français ont importé en Ligue 1 des conceptions tactiques tournées vers l’offensive.

Et comme l’OGC Nice a retrouvé de la consistance sous les ordres de Christophe Galtier, que Lens n’a pas renoncé à jouer, la Ligue 1 séduit davantage. « Je crois qu’on a tous la volonté de prendre du plaisir, et l’explication est peut-être aussi que les stades sont redevenus pleins, a confirmé l’entraîneur de Lorient Christophe Pélissier, dont l’appétit offensif ne se dément pas. Le dernier match que l’on a eu la chance de jouer, parce que c’est vraiment une chance de jouer à Bollaert devant un stade plein, on sentait que les deux équipes étaient libérées, avaient envie d’attaquer. La philosophie des coachs, c’est d’être portés vers l’avant et de marquer. Nous, en l’occurrence, on s’aperçoit que l’année dernière, c’est ce qui nous sauve. »

QM avec W.Templier

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/ligue-1-du-jeu-des-buts-du-spectacle-un-debut-de-saison-tres-prolifique-qui-affole-les-compteurs_AV-202109110256.html

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