La validation de l’accord passé entre Mediapro et la LFP met fin à la guerre opposant les deux parties depuis de longues semaines. Désormais, la Ligue est attendue sur d’autres fronts pour mener des batailles qui ne s’annoncent pas plus simples.
Discussion « de gré à gré »
La décision du tribunal de commerce de Nanterre permet à la LFP de récupérer ses droits TV pour la Ligue 1 et la Ligue 2. Mediapro s’engage à payer 100 millions d’euros de compensation en échange de l’assurance que la Ligue n’entamera pas de poursuites en justice. 64 millions ont même déjà été versés la semaine passée. Les 36 millions restants seront à verser lors du premier semestre de 2021. La LFP a maintenant une mission principale: trouver un nouveau diffuseur.
Dans cette optique, la validation de l’accord lui permet de discuter avec un autre interlocuteur, ce qu’elle ne pouvait pas faire avant. Par ailleurs, la recherche du successeur de Mediapro ne se fera pas à travers un nouvel appel d’offres. La LFP va privilégier les discussions « de gré à gré ».
Pas d’accord probable avant janvier
Sur ce point, les regards se tournent inévitablement vers Canal +, le diffuseur historique du championnat de France. Officiellement, les échanges entre la chaîne cryptée et la LFP étaient à l’arrêt depuis plusieurs semaines. Ils devraient reprendre dans les prochains jours, avec l’espoir d’un accord courant janvier.
Lors d’un conseil d’administration de la Ligue, Vincent Labrune, le président, avait encouragé les dirigeants de club à faire preuve de patience, insistant sur le fait qu’il était fort probable que rien ne se passe avec Canal + avant début janvier 2021.
Course contre-la-montre et menace de l’écran noir
La Ligue est engagée dans une véritable course contre-la-montre. L’accord passé avec Mediapro prévoit la diffusion des matchs de Ligue 1 et Ligue 2, via la chaîne Téléfoot, jusqu’au 31 janvier 2021.
La LFP a donc un peu plus de cinq semaines pour s’éviter l’écran noir. A moins qu’elle ne doive faire face à une grève des salariés du futur ex-diffuseur. Selon nos informations, les employés de Mediapro Sport France ont demandé des dédommagements financiers importants qui leur ont été pour l’instant refusés et une menace de grève sur certains matches n’est pas exclue. Une inquiétude de plus dans un contexte déjà plus qu’incertain.
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