Accusé de faire pression pour faire passer les intérêts particuliers de son club, 7e de Ligue 1, après avoir suggéré la solution d' »une saison blanche’, en pleine crise du coronavirus, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, a précisé sa pensée dans le Journal du Dimanch.
Les enjeux économiques et financiers sont énormes, entre la distribution des nouveaux droits TV, et les places qualificatives pour la prochaine Ligue des champions qui rapportent, elles aussi, beaucoup d’argent. Les places en haut du classement du championnat de France suscitent forcément la convoitise.
« Ce n’est pas tellement pour le titre et les places européennes, c’est surtout par rapport à ceux qui descendent car tout doit être validé à l’issue de la 38e journée », s’est justifié Aulas, ajoutant que « tout cela n’a rien à voir avec l’OL ou l’OM, il y a un vrai sujet de santé et de société derrière ».
Aulas: « Ne plus être à flux tendu dans le futur »
En creux, le président de l’OL invite les dirigeants du football européen et mondial à s’emparer du sujet des calendriers, maintes fois évoqué cette saison par les entraîneurs de Ligue 1, Thomas Tuchel notamment. « Face à une pandémie, les chicayas entre clubs, ça n’existe plus. L’UEFA et la FIFA doivent se mettre autour d’une table », a-t-il réclamé.
« Il faut réfléchir à un calendrier pour en terminer avec ce qu’on a connu et pour ne plus être à flux tendu dans le futur. Ce sont les joueurs qui en pâtissent », poursuit-il. Les graves blessures à répétition de ses joueurs? Jean-Michel Aulas les impute aussi à la cadence infernale imposée par les calendriers français et européen.
Le Graët recadre Aulas et Eyraud
Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM, qui qualifiait son homologue, de « Lider maximo prêt à bondir sur un virus dévastateur pour occulter la saison difficile de son club », déjà dans les colonnes du JDD, aura-t-il été convaincu par l’argumentaire? « Quand la fièvre sera retombée, Jean-Michel Aulas verra l’obscénité de sa proposition opportuniste et reviendra vite aux valeurs qui font de lui un immense dirigeant du football », prophétisait-il.
« Je leur demande de se calmer et d’être dignes dans leurs déclarations qui n’ont aucun sens et qui ne les grandit pas, s’est agacé Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, ce dimanche matin dans l’émission Téléfoot. Ce sont deux grands dirigeants, ils montrent qu’ils ont deux bonnes équipes mais vouloir gagner une place européenne parce qu’il y a un virus ne me paraît pas être quelque chose de très qualitatif. La Fédération est seule maître du jeu sur le futur. Ne perdons pas de temps, ne soyons pas ridicules. »
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